Astronomie. Espace profond et objets célestes

Astronomie. Espace profond et objets célestes

La galerie David Guiraud présente du 8 mars au 27 avril 2018 l’exposition Astronomie. Espace profond et objets célestes, retraçant la période de 1870 – 1960 avec des photographies d’époque. 

Qui n’a jamais rêvé de voyager dans l’espace ? Cette étendue infinie et si mystérieuse, qui nous rappelle notre taille microscopique, qui insuffle un vent d’humilité lorsque nous y faisons face. Les photographies d’Astronomie. Espace profond et objets célestes entrouvrent la porte de la profondeur de cet univers, et introduisent une réflexion sur notre place dans l’immensité du cosmos. 

Face à ces tirages des focus sur la Lune et sur ses cratères, des premières photographies du Soleil en 1870, d’une éclipse totale prouvant la courbure de la lumière, notre corps est attiré, comme un aimant, par la multitude des détails. Ne dépassant pourtant pas la longueur de notre avant-bras, ces photographies semblent aussi profondes que l’univers qu’elles représentent. Prenant, soudain, conscience de notre taille, un sentiment d’être terriblement petits apparaît. Entre vertige, lévitation et admiration, nous plongeons dans ces galaxies inconnues et fascinantes.

Le grain marqué et les couleurs des photographies, passant de sépia à un gris profond, puis par un bleu puissant, introduisent un doute sur la nature de ces œuvres. Pourraient-elles être des gravures, des peintures ? Comme si les étoiles de ces constellations étaient faites par un pointillisme aussi précis qu’un Georges Seurat, les voies lactées de ces clichés étaient le support de gouttes de peinture tombant sur la pellicule. Comme si les panoramas avaient été tirés d’un film de science-fiction, d’Interstellar de Christopher Nolan, ou de Gravity d’Alfonso Cuaron.

Perdu dans la beauté de cet univers indomptable, notre regard s’accroche aux formes perçues. Au fil de l’observation de ces nébuleuses et de ces galaxies, des formes se créent. Tel un enfant rêveur percevant les nuages, nous discernons une femme qui s’étire, un éclair ou bien un animal dans ce cosmos si éloigné et hors de portée. 

Des couleurs irréelles, des paysages mystiques, un univers fantasmagorique et pourtant… Ces photographies ont bien été prises. Des tirages argentiques d’époques sont présentés, et ne laissent pas de place au doute. Dans une période où les images sont modifiées, trompent l’œil et attisent parfois la méfiance, nous accordons, avec soulagement, une confiance à ces clichés qui font le lien entre l’art de la photographie et la connaissance de l’astronomie.

Texte : Angèle Imbert

Crédit Visuel : Mont Palomar, Nébuleuse à tête de cheval (Barnard 33) dans la nébuleuse d’Orion, 1950, 21cm x 25,5 cm