Fabrice Hyber : Habiter la forêt

Fabrice Hyber : Habiter la forêt

Depuis le 12 novembre et jusqu’au 23 janvier la Galerie Obadia accueille la troisième exposition de l’artiste Fabrice Hyber, Habiter la forêt, après hyberDUBUFFET en 2017 qui investissait les deux galeries parisiennes.


Vue d’exposition © Galerie Obadia 2020

L’artiste qui a entrepris de semer depuis vingt ans 70 hectares de forêt à, proximité de de son atelier en Vendée, revient sur le thème de ce biotope omniprésent dans son travail, à la fois comme sujet, paradigme, utopie et projet de vie. A Travers un ensemble de peintures et de céramiques récentes. Fabrice Hyber s’intéresse aux rapports entre la forêt et la ville, nature et civilisation, aux mutations qui surviennent de l’une à l’autre et inversement, à l’heure où le « retour au vert » sonne plus actuel que jamais.

Fabrice Hyber développe depuis 30 ans une œuvre à l’image d’un gigantesque rhizome, véritable système où pensée, activité protéiforme et expérimentation plastique fonctionnent en réseaux, selon un principe de transformation et prolifération perpétuels.

La forêt est autant centrale dans la pratique de Fabrice Hyber et dans ses engagements que le principe de

Fabrice Hyber, Touffus, 2020 Huile, fusain et résine époxy sur toile 150 x 100 cm © Galerie Obadia

germination lui a très souvent servi de modèle de création et d’analogie. Nombres d’espèces, « d’hommes arbres », de végétaux, de champignons et de racines tentaculaires peuplent ce grand système qu’est l’univers plastique de l’artiste, où il est avant tout question de circulation, de flux, de cycles naturels, le tout matérialisé par un esthétique de l’observation griffonnée, de croquis rapides, de l’intuition scientifique, non dénuée d’humour. Fabrice Hyber définit en effet son œuvre comme « des graines de champignons qui peuvent attendre des milliers d’années avant de germer et de se répandre selon le processus de prolifération incontrôlable ». Glissements sémantiques et linguistiques, vases communicants, connexions souterraines, ajout et réutilisation continuelle d’objets extérieurs procèdent de ce foisonnement organique et viral à l’image du mouvement de la vie, où la résine servant de liant apparaît comme une sève. Rien de surprenant à ce que le « vert Hyber » soit devenu une véritable signature, empruntée avec malice aux écologistes : dans la palette de l’artiste volontairement joyeux et artificiel, il agit comme une substance unifiante et un programme en soi.

Aussi, Fabrice Hyber s’approprie les enjeux climatiques avec une fantaisie débordante et inspirée qui nourrit un projet utopique celui « d’habiter la forêt ».

Pour plus d’informations au sujet de cet artiste hors du commun, l’Officiel des Galeries et Musées vous invite à retrouver sur l’interview de Fabrice Hyber

Galerie Nathalie Obadia

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Galerie Nathalie Obadia

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