« Ce qui s’oublie et ce qui reste », une question de transmission

« Ce qui s’oublie et ce qui reste », une question de transmission

Au printemps 2021, si la crise sanitaire qui pend au-dessus de nos tête depuis un an comme une épée de Damoclès le permet, le Musée de l’histoire de l’immigration, en partenariat avec le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MAACAL) de Marrakech, ouvrira ses portes à une nouvelle grande exposition. 

Vue du Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech

Sous le commissariat de Meriem Berrada, actuelle directrice artistique du MACAAL, et d’Isabelle Renard, cheffe du service des collections et des expositions du Musée national de l’histoire de l’immigration, le Palais de la Porte Dorée accueillera « Ce qui s’oublie et ce qui reste ». 

Fruit d’une collaboration transméditerranéenne, « Ce qui s’oublie et ce qui reste » explore la notion de transmission, si centrale aux histoires des peuples, familles et individus dans les parcours ont été marqués par la migration. En effet, que devient-elle à l’heure du couronnement de la communication, de l’information en continu, des réseaux sociaux et du règne de l’individualisme ? Que deviennent ces gestes, ces paroles, par lesquels une génération transmet à une autre mémoire, souvenirs personnels, tranches de vie construites ici et ailleurs ? 

En présentant aussi biens des récits intimes qu’en adoptant une perspective historique large, « Ce qui s’oublie et ce qui reste » associe héritages et circulations, aborde les questions liées aux frontières et aux migrations, les liens intergénérationnels, l’histoire et la mémoire de chaque côté de la Méditerranée et au sein du continent africain. 

Notre-Dame de Paris, Meschac Gaba, 2006. Collection du Musée nationale de l’histoire de l’immigration © Palais de la Porte Dorée

L’exploration de ces notions complexes se fera à travers les œuvres de dix-huit artistes issus du continent africain et de ses diasporas. Des artistes aux médiums variés : peintures, tissages, sculptures, vidéos, installations, performances…qui rendent compte de la vitalité de la scène artistique africaine contemporaine. 

Des échanges aux ruptures, en passant par ce qui est oublié, omis, rendu invisible, « Ce qui s’oublie et ce qui reste » prend le contre-pied des représentations colorées et d’une identité visuelle trop souvent associées au continent. Oscillant entre continuité et points de rupture, les artistes participants révèlent leurs propres expériences et lectures de la transmission par le biais des récits visuels, plein de spécificités, de facettes et de complexités, qu’ils nous livrent.