Harmonies chromatiques

Harmonies chromatiques

Le musée municipal du Pays de Cocagne rend hommage à l’artiste Jac Martin-Ferrières (1893, Saint-Paul-Cap-de-Joux – 1972, Neuilly) jusqu’au 13 septembre. Cette rétrospective exceptionnelle intitulée Symphonies Colorée présente plus de quatre-vingts œuvres de l’artiste, offrant ainsi une occasion unique de découvrir son travail au sein d’un musée pour la première fois à travers des décors imposants, des paysages, des portraits et des natures mortes.

 

/// Yasmine OUYAHIA

Depuis plus de vingt ans, le musée du Pays de Cocagne s’est consacré à l’enrichissement significatif de ses collections, suite à la fermeture de ses collections permanentes. Obtenant le prestigieux label de musée de France en 2002, cet établissement a connu un développement remarquable grâce à des acquisitions, des dons généreux et des dépôts précieux. Les domaines artistiques couverts sont d’une grande diversité, allant de la peinture à la sculpture, en passant par le dessin, l’art sacré et l’archéologie.

Actuellement, le musée municipal du Pays de Cocagne met en lumière l’artiste Jac Martin-Ferrières à travers une rétrospective exceptionnelle. Cette exposition constitue une première dans un musée, présentant plus de quatre-vingts œuvres de ce talentueux artiste. Jac Martin-Ferrières, ancré dans sa région par une démarche artistique, a exploré diverses formes d’expression telles que les grands décors, les paysages, les portraits et les natures mortes.

Train

Jacques Martin, né le 6 août 1893 à Saint-Paul-Cap-de-Joux, a grandi dans l’ombre de son père, le célèbre peintre Henri Martin, figure incontournable de son époque. Malgré cette influence paternelle, Jac Martin-Ferrières a rapidement tracé sa propre voie artistique. Passionné de musique et doté d’un tempérament enjoué, il a abandonné ses études scientifiques pour se consacrer à la peinture pointilliste, se faisant connaître sous le pseudonyme de Jac Martin-Ferrières. Ses premières œuvres comprenaient déjà des paysages, des natures mortes et des portraits.

Au fil des années, l’artiste s’est affranchi des influences familiales et a développé un style unique dans les années 1920. Ses succès et les récompenses obtenues au Salon lui ont permis de voyager et de consolider son style, laissant la couleur s’exprimer librement dans ses créations.

Pecheurs

Parallèlement à sa carrière de peintre, Martin-Ferrières s’est également consacré pendant près de quinze ans à la réalisation de vastes décors religieux, utilisant la technique de la fresque ou de l’huile. Son travail a contribué à la renaissance de l’art sacré durant l’entre-deux-guerres.

La réunion de près de quatre-vingts œuvres offre ici un panorama assez exhaustif d’un créateur talentueux, doté d’une personnalité attachante. Plusieurs thématiques seront abordées, telles que ses premières œuvres, ses travaux en tant que décorateur et les différents lieux où il a vécu. Les recherches sur la forme et la couleur seront mises en avant à travers deux sections dédiées aux natures mortes et aux foules, permettant aux visiteurs d’apprécier sa volonté de simplifier son trait jusqu’à atteindre l’abstraction. Le parcours se clôturera avec les voyages de l’artiste, incluant des destinations telles que l’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Danemark et les États-Unis…

Toits collioure

Musée du Pays de Cocagne