Intimité et horizons : l’univers de Jacques Martin-Ferrières

Intimité et horizons : l’univers de Jacques Martin-Ferrières

Du 26 novembre au 23 décembre 2020, la Galerie Alexis Pentcheff à Marseille et la Galerie Maket à Paris présentent le travail de l’artiste Jacques Martin-Ferrières dans l’exposition « Intimité et horizons ».

/// Mathilde Mascolo

Dans cette rétrospective dédiée à cet artiste français du XXe siècle, les deux galeries ont eu à coeur de célébrer son travail minutieux de la couleur dans ses toiles aux sujets somme toute assez conservateurs. Connu en tant que peintre de portraits et de paysages, il fait transparaitre dans ses compositions une sincérité du quotidien, dont se dégage une certaine allégresse.

Jacques Martin Ferrrières, Marseille, barques colorées au ponton, les Accoules au fond, Huile sur toile, 50 x 65 cm © Galerie Alexis Pentcheff

Fils de l’artiste reconnu Henri Martin, il se démarque de la production de son ainé sans pour autant nier une influence non-négligeable. 

En coloriste aguerri, il manifeste un intérêt profond pour les couleurs vives primaires et complémentaires. En procédant avec son pinceau par petites touches rapides, il crée un relief et un mouvement par empâtement et expérimente les effets de lumières en répétant inlassablement le même motif.

La composition prend alors forme, non pas par la ligne mais par l’accumulation de ces touches de couleurs.

« À notre époque de hâte, de précipitation, on n’a plus le temps de regarder assez longuement une oeuvre d’art pour en sentir toute la valeur profonde. D’où cette vogue pour l’esquisse, le coup de poing en pleine figure et l’indifférence presque générale, voire le mépris pour les délicatesses de couleur, et enfin tout ce qui découle de la pure sensibilité. » – Jacques Martin-Ferrières

Jacques Martin Ferrrières, Paris sous la neige, vue depuis l’atelier du boulevard Raspail, 1939, Huile sur toile, 80 x 130 cm © Galerie Alexis Pentcheff

De la frénésie sous la verrière du Grand Palais au calme du boulevard Raspail sous la neige, le peintre revendique son attache à la représentation du réel immuablement guidée par une vision globale de l’homme et une sensibilité touchante à la nature.

« De Collioure à la Yougoslavie, en passant par Marseille, Venise, Paris ou encore les États-Unis, Jacques Martin-Ferrières ravive ainsi notre curiosité par ses immenses parterres humains, visions animées d’un folklore universel dont nous sommes aujourd’hui temporairement privés. » – Galerie Alexis Pentcheff et Maket