La Galerie Clavé Fine Art vous convie à son anniversaire avec l’exposition “Small is still beautiful”

/// Nora Djabbari

La Galerie Clavé Fine Art fête ses 3 ans dans un festival d’artistes, de techniques et de matières. A l’occasion de son anniversaire, elle propose un parcours qui rappelle ses premiers balbutiements. Rappelez, vous, c’était il y a 3 ans, 3 ans déjà… La Galerie Clavé Fine Art inaugurait sa première exposition : “Small is beautiful”. Le concept était de réunir des œuvres en petit format uniquement. Petites certes, mais pas moins valeureuses, car ces pièces étaient toutes signées par une myriade de grands noms : Picasso, Jean Dubuffet, Germaine Richier ou encore Zao Wou-Ki. Les voilà donc à nouveau face à face, mais cette fois accompagnés d’artistes émergents actifs sur la scène contemporaine. Cette exposition est l’occasion pour la galerie de réaffirmer son désir de faire dialoguer les générations de talents. 

On retrouve les créations texturées en papier mâché de la plasticienne Claudine Drain qui nous emmène dans un voyage de formes blanches expressives jouant avec des effets de transparence. Son travail de la lumière fait particulièrement écho à celui du plafond de la galerie réalisé par l’architecte Kengo Kuma. Constitué en washi, une technique japonaise de papier mâché, il participe à établir une harmonie visuelle avec les travaux de la plasticienne.

Parmi les artistes contemporains exposés, on retrouve également les œuvres inspirées des traditions ancestrales de Pauline Guerrier qui mêle plusieurs techniques ancestrales tout en questionnant des enjeux contemporains, les céramiques telluriques de Léo Nataf, les tissages de Sheila Hicks ainsi que les plombs et bronzes de François Réau, artiste récemment mis à l’honneur au Drawing Lab. À travers cette diversité, l’exposition nous invite à prendre le temps de voir chaque détail, à nous approcher puis à reculer, à rester concentré. Notre regard se perd dans les vagues bleues profondes de cette sculpture délicate d’Yves Klein ici, il s’amuse de la tendresse de ce cheval en fer soudé signé César là bas. Nos yeux se gorgent des couleurs des éclatantes des créations de Félix Beausoleil, Virgile Belaval et Sacha Floch Poliakoff. L’expérience est contrastée.

Comment expliquer l’effet que peuvent nous faire ces petits formats ? Baudelaire nous souffle un début de réponse qui trouve dans ce parcours sa résonance. Comme il l’explique : “parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense”. C’est peut-être pour cela que les petits formats n’ont jamais perdu de leur superbe.