La pratique du dessin du 16ème au 20ème siècle

La pratique du dessin du 16ème au 20ème siècle

 

La Galerie Alexis Bordes propose du 22 mars au 29 avril un superbe tour d’horizon du dessin à travers cinq siècles. La galerie réunit le travail d’une quinzaine d’artistes qui témoignent de l’évolution de la pratique et des concordances entre les époques.

 

/// Quentin Didier

 

Pour cette exposition, la galerie avance un catalogue précis et recherché. L’idée est de véritablement mettre en exergue l’art du dessin au fil du temps, d’en distinguer différentes techniques, différentes approches…

On constate par exemple qu’au 16ème siècle l’encre ferro-gallique (obtenue à partir de sulfate de fer) était assez répandue. Bien que difficilement conservable, ce matériau offre un cachet certain et relève tout le savoir-faire d’artistes de la fin de la Renaissance. Le travail de Lucas Cambiaso en est un exemple probant, surprenant par sa profondeur et sa maitrise des échelles.

 

Luca Cambiaso – La tentation de Saint-Antoine – Plume et encre brune, lavis brun, encre ferrogallique – 40,5 x 29 cm

 

La figure du portrait est évidemment très présente et l’on peut voir les différentes approches des artistes sur ce motif – de la sobriété de l’esthétique classique où la matière se doit de parfaire l’apparence, à des formes plus audacieuses et inventives. Une œuvre de Robert Lefèvre dévoile une jolie mise en abime avec ce portrait d’un artiste en train de lui-même réaliser celui d’une tierce personne – tout cela composé à la pierre noire dans une esthétique pointilliste remarquable.

 

Attribué à Robert Lefevre – Portrait d’artiste dans son atelier – Vers 1800 – Pierre noire, estompe et rehauts blanc – 73 x 54 cm

 

La mise en abime est aussi utilisée dans un dessin de paysage d’Henri-Joseph Harpignies, avec ce personnage assis discrètement dans le cadre, comme pour symboliser la conception de l’œuvre dans une forme poétique.

La figuration est en effet ici parfois rapprochée d’une dimension plus lyrique où traits, motifs, et couleurs s’émancipent des principes académiques. En cela cette exposition de la Galerie Alexis Bordes se veut transversale dans l’étude de la pratique du dessin du 16ème au 20ème siècle.

 

Henri-Joseph Harpignies – Vue de Saint-Pierre de Rome – Aquarelle – 23 x 32 cm

 

Visuel de couverture : Charles Guilloux – Paysage lacruste nabi – Huile sur papier marouflé sur carton – 12,5 x 19,5 cm

 

Galerie Alexis Bordes

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Alexis Bordes

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