Les cadres nocturnes du peintre Marc Chalmé

Du 10 mars au 2 avril la Galerie Claudine Legrand présente le travail pictural de Marc Chalmé. Avec ses tableaux tout en jeu d’ombres et de lumières, l’artiste nous invite à nous glisser dans la plénitude de la nuit – là où tout se calme et s’apaise en attendant la levée du jour.

 

/// Quentin Didier

 

Marc Chalmé inscrit sa pratique de la peinture pleinement dans la figuration, construisant soigneusement les espaces étape par étape. Car c’est bien l’espace et sa mise en valeur qui constitue toute l’expression de son art. Ses œuvres dévoilent des environnements extérieurs et intérieurs, toujours avec un impressionnant niveau de détail qui transparait de réalisme.

 

 

On découvre pour principal motif ces ruelles vides que le peintre capture à la tombée ou en plein milieu de la nuit. Ici et là on peut distinguer une lumière d’allumée comme pour notifier que tout et tout le monde n’est pas encore couché. Tout reste cependant très calme, et la technique picturale de l’artiste instaure une sérénité particulière dans ces cadres.

 

 

Les jeux d’ombres et de lumières participent bien entendu à cette ambiance mélancolique mais réellement agréable. Marc Chalmé réalise un véritable travail sur celles-ci, dévoilant une palette de nuances envoutantes.

 

 

Difficile alors de ne pas succomber au charme de ces cadres nocturnes qui invitent à la plénitude et à la rêverie. On relève régulièrement chez l’artiste une dimension subtilement onirique au cœur de son univers très figuratif. On s’interroge alors sur la nature de ce qui est représenté : Est-ce réel ? Ou bien parfaitement imaginé ? Et pourquoi toute forme de vie semble éteinte ? Marc Chalmé peut figurer ici un absolu de la nuit, un absolu où celle-ci est seule maitresse de tout ce qui apparait et n’apparait pas.

 

 

Visuel principal :  ©Marc Chalmé- La lisière –  65 X 81cm