Inattendue la découverte du château de Fère dans un parc immense… Au sommet d’une motte précédée d’un large fossé, construit en 1206 par Robert de Dreux, petit-fils de Louis VI roi de France, propriété de la première maison Valois Orléans et Valois Angoulême. L’architecte a bâti une muraille à sept pans, flanquée de tours circulaires aux angles. Les maîtres de Fère se succédèrent dans l’enceinte du château fort laissant parfois l’empreinte de leur passage. C’est le duc de Bretagne, Jean Ier, qui devait achever les travaux commencés par Robert de Dreux.
Echangé par un des descendants, Guy de Lésignan à Gauthier de Chatillon, qui devint connétable de France, le château est vendu par ce dernier à Louis d’Orléans. Charles d’Orléans succède à son père & pendant la longue captivité du prince en Angleterre, son maître d’hôtel, Alardin de Monzay garda Fère contre les anglais. Le récit de la résistance de ce guerrier, forme une des plus belles pages de l’histoire de Fère. Après s’être emparé de Compiègne et avoir tenu en échec pendant plusieurs semaines les anglais, il doit regagner Fère. Grâce à Alardin de Monzay, Fère fut l’un des seuls bastions à résister à l’ennemi. C’est pour régler le montant de la rançon de son seigneur, que la forteresse passe aux comtes d’Angoulème. Par la suite Louise de Savoie, mère de François 1er, l’offre en cadeau de noces au Connétable Anne de Montmorency. Vers 1539, le Connétable fait démolir la forteresse, à l’exception des 7 tours et de la porte d’entrée, pour construire un château de plaisance et il charge Jean Bullant, le maître d’oeuvre de l’époque, de construire sur le fossé un viaduc de pur style renaissance, en remplacement du pont médiéval. Son fils Henri 1er prend le titre de Baron de Fère en Tardenois.