Sur les conseils de Matisse et Jeanne Bucher, Dina Vierny, dernier modèle de Maillol, décide d’ouvrir une galerie en 1947. Elle s’installe au 36 rue Jacob, ancien bougnat transformé en écrin de bois par Auguste Perret.
La galerie devient célèbre à Paris grâce à une première exposition Maillol, puis s’affirme avec des expositions de Rodin, Henri Laurens, Matisse… Dina Vierny rencontre Serge Poliakoff et lui organise sa première exposition d’importance en 1951. Suivent des expositions de la suite Vollard de Picasso, Kandinsky, Pougny, Dufy, Doucet, Charchoune, Gilioli, Couturier ou Zitman. La galeriste s’entiche ensuite des Primitifs modernes et expose Bauchant, Bombois, Ève, Desnos, Racoff, Rimbert, Séraphine de Senlis et Vivin. Au début des années 70, elle voyage en Union Soviétique où elle découvre Kabakov, Boulatov, Yankilevsky et Oscar Rabin. Elle fait sortir clandestinement leurs œuvres de Russie et organise la fameuse exposition Avant-garde russe – Moscou 73.
Toujours animée par ce même éclectisme, la galerie fut ensuite dirigée par Olivier Lorquin, fils de Dina Vierny, qui a laissé sa place à ses deux fils, Pierre et Alexandre Lorquin, en janvier 2021. Ceux-ci réorientent désormais la stratégie de la galerie vers l’impressionnisme, l’art moderne et post-war, en diversifiant la liste des artistes.
Ce projet global vise à présenter de nouvelles expositions ambitieuses à la galerie et hors les murs, mais aussi à mettre en place une série de publications en lien avec ces expositions, et à développer une identité forte au sein de la communauté des galeries internationales. En 2021, la galerie a déjà présenté trois expositions, l’une dédiée à un Maillol (Maillol, la forme libre, curatée par Valérie da Costa) ; la seconde, à Séraphine, à l’occasion de la sortie du catalogue raisonné et la troisième, à Judit Reigl (Judit Reigl : première abstraction), artiste abstraite française d’origine hongroise (Prix Aware 2017).