Créé au cœur de la Plastics Vallée, à Oyonnax, dans l’Ain, berceau d’une industrie innovante, le Musée du Peigne et de la Plasturgie est constitué d’un fonds exceptionnel de quelques 16 000 objets collectés depuis 1928 dans les domaines des arts et de l’industrie, des peigneux d’hier aux plasturgistes de demain.
Si le musée fut évoqué pour la première fois en 1910 par la Chambre Syndicale des fabricants de peignes, dans l’idée de créer un musée « d’échantillons » pouvant servir de source d’inspiration à ces derniers, puis relancé dans les années 1920 par la municipalité, avec l’ouverture d’une première salle à l’École Pratique, ce n’est qu’en 1977, que le Musée du Peigne et des matières plastiques (tel qu’il fut appelé à ce moment) fut inauguré, rue de la Victoire, grâce à la réactivation de ce projet par la Jeune Chambre Economique de Nantua-Oyonnax et l’Association des Amis du Musée (AMPPO).
Le Musée intégra alors, toute la dimension des plastiques, dans un souci à la fois, de conservation d’un patrimoine artisanal et industriel qui risquait déjà de disparaître et de valorisation d’une spécificité oyonnaxienne souvent mal connue, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Cité.
Le Musée du Peigne et de la Plasturgie installé depuis 1986 dans le Centre culturel Aragon fait actuellement l’objet d’un nouveau projet muséal sur le site historique et symbolique de La Grande Vapeur : bâtiment industriel remarquable (classé Monument Historique) conçu par l’architecte Auguste Chanard en 1905. Imaginé comme un pôle de référence dans le domaine de l’histoire artisanale et industrielle du bassin d’Oyonnax, ce musée est destiné à la rencontre de multiples acteurs et utilisateurs tant au niveau de la population locale, des touristes que des industriels, chercheurs et étudiants de tous âges, concourant notamment au développement de la plasturgie.
Le Musée présente à l’heure actuelle une partie de ces pièces, dépôts d’imagination et d’inventivité qui témoignent d’un destin à part dans la France industrielle, et qui constituent bien au-delà d’une spécificité locale, une richesse nationale. Il ambitionne ainsi de capter le talent des fabricants, leurs techniques, leurs innovations, la gamme infinie de leurs produits, leurs sociabilités, leur conquête du monde et l’histoire des matériaux, des techniques et des énergies qu’ils continuent de mettre en œuvre.
