Liliane Penin, Couleurs Océaniennes

Liliane Penin, Couleurs Océaniennes

La galerie New Image présente l’exposition Couleurs Océaniennes, regroupant des peintures de l’artiste Liliane Penin, du 1er au 31 mars 2018.

Le trait marqué et assuré de Liliane Penin nous plonge dans les paysages de la Nouvelle-Calédonie, où les souvenirs d’années passées là-bas émergent, au fil de ses peintures.

L’artiste nous transmet le lien solide qu’elle partage avec ce lieu, par une interprétation personnelle, où couleurs et formes sont altérées. S’inscrivant dans le phénomène du néo-expressionisme, ses toiles sont marquées par une volonté de laisser paraître le geste, le mouvement du couteau qui applique les différentes touches. Cette technique, dite alla prima, apporte du relief au tableau, les formes se créent par cette texture empâtée et procurent fouge et dynamisme à l’œuvre. Révélant une grande assurance chez Liliane Penin, ce choix implique de faire abstraction de tout soupçon d’hésitation : chaque trait, chaque pose de matière représente le résultat final qu’obtiendra la toile. 

Une assurance qui se retrouve dans sa palette de couleurs majoritairement primaires : une gamme chromatique vive et puissante qu’elle dépose sur son tableau avec force et vigueur. Couleurs Océaniennes, un titre qui prend sens à la vue de ces toiles qui reprennent avec ferveur le rouge, le bleu et le vert du drapeau kanak, symbole identitaire d’un territoire français.

Dans la lignée des néo-fauves, les paysages et les animaux, sont placés au centre du travail de l’artiste. Ces toiles, qui ne dépassent pourtant pas le mètre, nous donnent une impression de grandeur par les vues qu’elles offrent sur l’horizon. Une plongée dans une nature modifiée par le travail de l’artiste, mais qui laisse apparaître, fidèle à notre sensation face à un panorama éblouissant, une dimension fantastique.  

Liliane Penin use de différentes techniques pour partager avec nous cette vision, encrée dans sa mémoire, des paysages néo-calédoniens. Le relief des falaises se retrouve dans la texture de l’huile sur la toile, la profondeur de la mer est matérialisée par les touches marquées du couteau de l’artiste. Un Autoportrait Pensif, qui plonge son regard dans le nôtre par le biais des traits, détaillés cette fois-ci, de ses pupilles : un lien que l’artiste instaure directement avec nous, observateurs de ses oeuvres.

Pendant un instant, nous empruntons le regard que Liliane Penin pose sur la nature néo-calédonienne : par les couleurs et les reliefs qu’offrent sa peinture, nous nous immergeons, à notre tour, dans la profondeur de ces paysages. 

Texte : Angèle Imbert

Crédit Visuel : Liliane Penin, Pluie dans la chaine Netcha (Nouvelle Calédonie), 81 x 65 cm