Nicole Bottet, Ombre et lumière

Nicole Bottet, Ombre et lumière

La galerie Nichido présente du 6 juin au 21 juillet l’exposition Ombre et lumière de l’artiste Nicole Bottet. 

Ce n’est pas un hasard, si Nicole Bottet expose aujourd’hui à la galerie Nichido. Son œuvre reflète en effet une douceur et une finesse dignes des estampes du pays du Soleil-Levant. 

L’artiste se réapproprie l’exercice difficile qu’est la représentation de nature morte, pour en faire ressortir une touche très personnelle et poétique. C’est peut-être par l’utilisation de certains matériaux que les tableaux de Nicole Bottet semblent si légers. Comme si un coup de vent pouvait faire s’envoler les pétales des fleurs, comme s’il nous suffisait de souffler, pour que la peinture se disperse dans l’atmosphère. Telle une botaniste qui élabore son herbier, l’artiste semble s’être donné comme tache de sélectionner, collectionner les œuvres d’art que la nature lui offre, et les transposer sur la toile pour les immortaliser. La peintre observe alors ce qui l’entoure, où chaque détail d’un champ, chaque bourgeon florissant d’un arbre, peuvent devenir sujet de son inspiration.

Mais l’artiste ne se contente pas de les transposer sur le support, elle les met en lumière et use, pour cela, d’une palette vibrante. Des rouges profonds tapissent les arrière-plans de certains bouquets, des feuilles d’or, disposées sur ses toiles comme un aplat de couleur, reflètent la lumière et offrent à la nature un éclat qui la met soudain en valeur. Dépourvues de son arrière-plan originel où elles seraient passées inaperçues, les quelques fleurs, accrochées au bout d’une branche fine, sont placées au centre des regards : elles sont agrandies, dépassent parfois le mètre, et permettent ainsi à l’observateur d’admirer chaque détail de la nature qui, retranscrits par l’artiste, nous font finalement sentir modeste. Le relief de la peinture apporte une réalité aux éléments végétaux, comme si les plantes s’étaient appropriées la toile et s’étalaient petit à petit sur le support. Le tableau, reflétant la lumière, prend alors vie par la main de Nicole Bottet, dans une osmose entre le matériau et l’empreinte que la nature laisse sur celui-ci. 

Texte : Angèle Imbert

Crédit Visuel : Nicole Bottet, Or, 100 x 195 cm, huile sur toile