Avec Retour à la Terre, Sepulveda déploie un univers pictural où la nature se mêle au rêve, et le réel à l’imaginaire. Dominée par des ciels profonds – bleus intenses, violets crépusculaires – sa palette ouvre des espaces d’envol. Les personnages de ses toiles, souvent hybrides, ne marchent pas : ils flottent, s’élèvent, traversent des paysages mentaux comme on traverse un rêve.
Ses figures semblent issues d’un ailleurs, chargées de mémoire, de récits et de mythes. On y sent l’influence des cosmogonies sud-américaines, mais aussi la liberté d’un regard nomade, formé au fil des voyages. Chaque tableau devient ainsi une scène de passage, une traversée entre mondes, guidée par la lumière et la couleur.
À ces visions peintes répondent aussi des sculptures étonnantes : des têtes d’animaux imaginaires, mi-familiers, mi-fantastiques, modelées avec une intensité brute. Leur présence, à la fois étrange et majestueuse, prolonge le monde pictural dans la matière.