Sur les traces des parfums de Léonard de Vinci au Château du Clos Lucé

Sur les traces des parfums de Léonard de Vinci au Château du Clos Lucé

Le château du Clos Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci, présente une exposition événement : « Léonard de Vinci et les parfums de la Renaissance » du 7 juin au 15 septembre 2024. Cette exposition à l’allure de voyage jonchée de dispositifs olfactifs revient sur la place du parfum dans la vie de l’artiste et de sa mère, Caterina. Un commissariat assuré par Pascal Brioist et Carlo Vecce.

 

 

© Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci – Photo Léonard de Serres

 

 

Art, science, ingénierie…. Nombreux sont les domaines qui ont érigé Léonard de Vinci comme l’un des plus grands génies de l’Histoire de l’humanité. Mais nous connaissons moins sa passion pour l’olfaction qui a constitué un grand pan de ses travaux. Pour cet homme fasciné par nos expériences sensorielles qui considérait que les yeux sont là fenêtre de l’âme, l’odorat constituait l’un des moyens d’accéder à la connaissance de la réalité qui nous entoure.

 

Avec l’exposition « Léonard de Vinci et les parfums de la Renaissance », le domaine du Clos Lucé est pour quelques mois embaumé des senteurs du passé. Ces senteurs, ce sont celles que le maître a côtoyé durant sa vie, de sa naissance à sa mort, durant ses recherches et ses instants d’errance. Ce parcours ludique, parfait pour les familles, réunit plus de soixante œuvres originales en provenance de musées nationaux français et italiens et de collections privées. Parmi les pièces présentées, des peintures des élèves de Léonard de Vinci, des objets liés à la parfumerie, mais aussi un ensemble de reconstitutions réalisées en s’appuyant sur des documents historiques.

 

© Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci – Photo Léonard de Serres

 

Pour se déployer, l’exposition s’appuie sur la vie tumultueuse de Caterina, mère du savant. Des recherches récentes issues du travail de l’un des commissaires d’exposition, Carlos Vecce, ont permis d’en apprendre plus sur son enfance mystérieuse. Originaire de la région montagneuse de Circassie, dans le nord-ouest du Caucase actuel, la jeune fille serait la fille d’un prince guerrier. Capturée vers 1439, elle fut vendue comme esclave. Elle voyagea ensuite avec ses différents propriétaires de Constantinople à Venise, pour finir à Florence, où elle rencontra le futur père de Léonard qui l’affranchit. Sa traversée à travers l’Orient et l’Occident constitue l’un des fils rouges de ce parcours qui réussit à aborder naturellement les influences culturelles et olfactives dont Léonard de Vinci a hérité.

 

Tel un marin perdu en mer, le visiteur traverse les lieux mais aussi les époques, rythmées par la succession de fragrances conférant au parcours une atmosphère surannée. La scénographie, élaborée par l’agence de Nathalie Crinière auquel on doit déjà celle de l’exposition « Iris van Herpen, Sculpting the Senses » au MAD contribue à nous immerger dans un univers empreint de mystère. Qu’il s’agisse des textes parés de motifs floraux, des murs aux couleurs sombres et profondes, ou des odeurs propres à chaque salle, tout conquiert à transporter le visiteur.

 

 

Encensoir_Cathédrale de Blois © Léonard de Serres

 

 

On suit ce voyage toujours bercé par des dispositifs olfactifs. D’abord, des notes musquées, ambrées et épicées, évoquant les séjours de Caterina dans les contrées orientales, puis on poursuit notre aventure à Venise, avec ses échanges et ses rues odorantes. Ce sont ensuite les senteurs des villes de Florence, terre d’adolescence de Léonard de Vinci et Milan, abritant la cour des Sforza qui nous parviennent. Notre traversée s’achève enfin à la cour de François Ier, où les parfums occupaient une place importante dans les relations politiques et sociales.

Parmi les objets présentés, des gants florentins parfumés d’époque, une remarquable Pomme de senteur à épices du XVIIe siècle ou encore une modélisation en 3D de l’une des cinq versions d’alambics dessinées par Léonard de Vinci dans le Codex Atlanticus qui nous rappelle que Léonard de Vinci à été celui qui introduit les techniques de macération et de distillation en Occident. On trouve aussi plusieurs recettes de parfums écrites par Léonard de Vinci.

 

 

© Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci – Photo Léonard de Serres

 

Lorsque notre visite s’achève, on sort enrichi d’une compréhension plus approfondie de ce à quoi pouvait ressembler la vie du savant et l’art de vivre de son époque. Cette exposition est également l’une des premières à s’intéresser à la mère de Vinci, révélant, grâce à l’encensoir, des fragrances oubliées de l’Histoire. Les parfums deviennent des idées, des souvenirs vaporeux que chaque salle vient raconter avec une belle sensibilité.

 

 

 

À découvrir jusqu’au 15 septembre.

Château du Clos Lucé

  • Adresse : 2 rue du Clos Lucé
  • Code postal : 37400
  • Ville : Amboise
  • Pays : France
  • Tel : 02 47 57 00 73
  • Site Internet : www.vinci-closluce.com
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Château du Clos Lucé

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Château du Clos Lucé 47.408800, 0.993706