T’ang Haywen : Chemins de l’encre

Ce sont les derniers jours de l’exposition T’ang Haywen au Musée Guimet. La Galerie Jean-François Cazeau vient prolonger l’expérience de la découverte de ce grand talent en proposant une exposition autour de plusieurs œuvres à l’encre révélant toute l’intensité de sa sensibilité. Son parcours de voyageur l’amène à produire une œuvre métissée, s’inspirant autant de la calligraphie que de l’art occidental. “Attachée à la fois à une tradition ancienne ainsi qu’à une modernité bohème, l’œuvre de T’ang Haywen, tout comme la figure de son peintre, reste singulière. L’artiste a franchi son propre chemin, entre tradition et modernité” partage la Galerie Jean-François Cazeau.

Plein et vide, lumière et ombre, couleur et noirceur… L’œuvre de Tang Haywen est influencée par le yin et le yang, construite par le mariage des opposés produisant des compositions équilibrées. Son lien avec le taoïsme guide une partie de ses peintures qui semblent guidées par une recherche d’harmonie avec la nature qui l’entoure et l’univers.

T’ang Haywen grandit dans les hautes montagnes de Chine où son grand père peintre lui donnera le goût de l’art. Il quitte la Chine envahie par le Japon pour rejoindre avec sa famille le Vietnam. À 20 ans, il rejoint la France, fréquente le quartier de Montparnasse et étudie l’art à l’Académie de la Grande Chaumière. Dans les années 60 le diptyque devient son format artistique privilégié.

Ses œuvres peignent aussi bien la fluidité de l’eau que les légers mouvements des nuages. Elles traduisent la vision d’un monde en perpétuel mouvement, infusé de spiritualité. Au fil de sa carrière, son art se diversifie, mais reste fidèle à sa quête de vérité intérieure qui fera de lui, avec ses contemporains Chu Teh-Chun ou Zao Wou-Ki, l’un des plus grands artistes de culture chinoise en France au XXème siècle.

Visuel de couverture : T’ang Haywen, sans titre, non daté, Courtesy de la Galerie Jean-François Cazeau