Spécimen précieux du manoir seigneurial et remanié sous Louis XIII, le château de Blanville, entouré d’un parc, a conservé à la fois la simplicité, la distinction et l’équilibre de ce grand siècle. Construit au XVIIe siècle et remanié au XVIIIe, il fut conçu pour la vie familiale et garde donc cette image de simplicité et un harmonieux équilibre dans sa construction, qualités spécifiquement françaises. Historiquement Blanville jouit d’une présence seigneuriale dès le XVIe siècle mais l’arrivée de Léonard du Cluzel, en 1738, lui confèrera toute son importance.
Ce dernier fera ajouter à la demeure, deux pavillons de chaque coté des douves sèches et fera agrandir le parc, qui ajouteront équilibre et romantisme aux lieux.
A sa mort, son fils François du Cluzel en hérite mais s’occupera plus de l’urbanisation de la ville de Tours qui lui doit son actuelle rue Nationale que de l’embellissement du château.
Sa fille, Marie Thérèse, mariée à 15 ans à son cousin de 40 ans y fêtera ses noces d’or pour léguer le domaine en 1833 à sa fille et son gendre, Marcel de Cossé Brissac, membre de la célèbre famille angevine.
Enfin, leur petite fille, au début du XXe remplacera les jardins anglais en parterres à la française et à l’italienne en s’inspirant des jardins de Boboli à Florence et fera construire un pont à l’image de celui de Cambridge au dessus de la Charentonne qui traverse le bois autour du château.
L’histoire de ce château se construit sur plusieurs générations, il appartient toujours aux du Cluzel qui continuent à la perpétuer, aujourd’hui, en ouvrant les portes du domaine.