Bahram Hajou à la Galerie GNG art contemporain

Du 14 octobre au 15 novembre, la Galerie GNG art contemporain remet les peintures de Bahram Hajou à l’honneur, deux ans après sa dernière exposition au sein de la galerie. Étant rarement exposé en France, cet accrochage se présente comme une occasion de découvrir les travaux de l’artiste néo-expressionniste.

///Melian Pussey

 

Bahram Hajou est un créateur allemand d’origine kurde, né en Syrie en 1952. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, il a principalement été actif en Allemagne, gagnant dès les années quatre-vingt une certaine notoriété là-bas. Le peintre bénéficie aujourd’hui d’une renommée internationale, avec une cote importante dans le marché de l’art, ses productions se vendant à des prix considérables.

La galerie GNG propose d’explorer l’œuvre singulière de cet artiste éminent, toutefois associé à un mouvement artistique assez méconnu en France, le néo-expressionnisme. En bref, celui-ci consiste en un ravivement dans les années soixante et soixante-dix de l’expressionnisme. Ce renouveau est compris comme une réaction à l’art abstrait, puisqu’il aurait été question, pour les figures associées à cette mouvance, d’introduire une nouvelle peinture figurative reprenant l’expression subjective de l’intériorité du mouvement historique. En Allemagne, le néo-expressionnisme est référé sous l’appellation de Neue Wilde (“Les nouveaux fauves”) et comprend comme artistes majeurs George Baselitz (né en 1938 ), Eugen Schönebeck (né en 1936) et Anselm Kiefer (né en 1945). [1]

 

Bien que l’exposition ne semble pas avoir vocation à particulièrement approfondir le sujet résumé ci-dessus, se concentrant davantage sur la pratique personnelle de Bahram Hajou, sa filiation artistique assumée est intéressante à mentionner. Ses réalisations ont pour thème principal la figure humaine, représentant des corps et des bustes colorés sur des fonds généralement neutres. Au moyen de son langage visuel propre, le peintre nous plonge dans son univers. Celui-ci est empreint d’une certaine sérénité. 

 

Il invite le spectateur à  soutenir le regard de ses personnages ou à les observer, au contraire, dans leur attitude parfois indifférente. Cette concentration sur l’humain contribue à investir ses ouvrages d’une qualité immersive forte. 

 

 

Note de renvoi : 

[1] Pour plus d’informations à ce sujet voir les références suivantes : Marie Gispert, “Expressionnisme, néo-expressionnisme et identité allemande sous le regard des Français”, Allemagne d’aujourd’hui, 2008, Numéro 186, pp. 82-88, [En ligne], URL : https://www.persee.fr/doc/alauj_0002-5712_2008_num_186_1_2096 . et Isabelle Ewig, “Néoexpressionnisme” dans Serge Lemoine (dir.), L’art moderne et contemporain, Paris, Larousse, 2018,pp. 254-255.