Depuis le 22 septembre, la Philharmonie de Paris, avec le concours du Musée national Pablo Picasso, consacre une exposition thématique aux relations que l’artiste entretenait avec l’univers musical.
Intitulée « les Musiques de Picasso », cette exposition rassemble plus de 250 œuvres, des violonistes dans les rues de Barcelone aux guitares cubistes, en passant par les décors des ballets russes.
La journaliste Hélène Parmelin disait dans les années 1960 que Picasso aimait « la musique qui se voit », et l’on peut constater en parcourant cette exposition placée sous le commissariat de Cécile Godefroy, que l’imaginaire musical imprègne l’ensemble du corpus picassien.
Du joueur de diaule, sculpture de terre cuite blanche, chamottée et incisée, installée dans les jardins de la Californie (sa demeure sur les hauteurs de Cannes) aux figures de flûtistes et ménades jouant du tambourin, en passant par les autoportraits déguisés en joueur de guitare et le rideau de scène de Parade en 1917, ou encore les instruments cubistes présents dès 1909 (Violon, 1915), la musique constitue une source de premier ordre dans l’aventure cubiste, l’œuvre de Pablo Picasso est emplie de rondes champêtres, d’aubades et de concerts intimes.