Née en 1993 en région parisienne, Solène Ballesta travaille et vit à Paris. Elle sort diplômée d’un « Bachelor of Photography » des Ecoles de Condé en juin 2014. En novembre de la même année, elle obtient la mention spéciale du Prix Picto de la jeune photographie de mode. En parallèle de son activité photographique, elle étudie le cinéma à la Sorbonne. Conjuguant présent et passé, le travail de Solène Ballesta nous parle du féminin en ce qu’il contient à la fois de plus éphémère et de plus impérissable. « Evanidis » (qui est voué à disparaître en latin), constitue un lien entre une série de femmes aux origines diverses et leurs objets de prédilection qui les caractérisent en tant que personne. De cette relation aussi bien biographique qu’intimiste, l’artiste ordonne l’agencement et cadre une image qu’elle vient retoucher pour la sublimer. Ces portraits traduisent toute la beauté de cet instant éphémère. Un instant naturalisé par la photographie qui emprunte à la peinture européenne ses réflexions sur les vanités et l’impact visuel. La photo enregistre le sujet qui déjà n’existe plus et capte par les objets des témoins qui resteront. De ces deux entités, Solène dresse un diptyque où les deux parties séparées se complètent. La composition danse entre le photogénique et le pictural, en jouant avec les âges artistiques : la subtilité graphique crée volontairement la confusion. Tout se convertit et se mélange dans un même espace où des drapés sur plusieurs plans rappellent distinctement l’histoire d’une peinture antérieure. Bien plus que de remettre sur le devant de la scène la nature morte, les diptyques de Solène Ballesta réunissent notre héritage et notre monde contemporain. Elle apporte à ses compositions une réalisation soignée et divine, à l’image de l’attachement et de la proximité noués avec chacun de ses modèles.