Expérimenter artistiquement la lumière artificielle

Expérimenter artistiquement la lumière artificielle

Les travaux de pas moins de 13 artistes internationaux sont réunis du 20 novembre au 29 janvier pour cette exposition collective à la galerie Topographie de l’art. Tous présentent des créations plastiques qui interrogent notre rapport à cet élément créé par nos propres mains.

 

/// Quentin Didier

 

Il va de soi que le parcours de cette Topographie de la lumière s’effectue en partie plongé dans la pénombre. C’est ainsi qu’il est préférable d’aborder les sculptures, vidéos, installations, ou encore projections qui composent cette intrigante exposition. On découvre alors un art peu commun et peu connu : l’art optico-cinétique. L’art optico-cinétique puise son inspiration dans les expérimentations artistiques et formelles de l’art moderne du siècle dernier à propos de la lumière. Des mouvements comme le dadaïsme, le surréalisme, puis plus tard l’abstrait, décèlent dans cet élément artificiel une dimension sensorielle évidente. Ces influences vont être constitutives de l’esthétique de certaines pièces, la création de Paul Creange s’apparente par exemple à un tableau surréaliste en trois dimensions. 

 

Paul Créange, “Unburnt Bush”, 2021, barres aluminium, aluminium anodisé rouge, différent voyants, câbles électriques, alimentation 12v, néon LED 360 usagé, PMMA reconditionné et imprimé, capteur ultrason, carte arduino uno. Courtesy de l’artiste.

 

Les œuvres lumineuses de cette Topographie de la lumière captent évidemment l’attention du spectateur, de part un aspect expérimental qui questionne et peut laisser perplexe. Certaines œuvres vont à l’encontre de normes esthétiques, alors que d’autres suivent des directives géométriques. Mais toutes interagissent avec notre sensibilité, de l’intérêt purement formel, à l’appréciation plastique. Une pièce aussi déconstruite que celle de Prosper Legault par exemple donne matière à réflexion. Il puise dans l’utilisation commerciale de la lumière artificielle dans un univers urbain avec ces panneaux lumineux d’établissements qu’il dispose de part et d’autre.

 

Prosper Legault, “Vue d’exposition (Une affaire d’inconnu) au centre tchèque de paris, 2021, (métal, bois, néons, pvc, vidéo projecteur), photo de Nicolas Dolto. Courtesy de l’artiste.

 

Chacune des œuvres de l’exposition propose son niveau de lecture sur l’élément de la lumière artificielle. Il est aussi ici question de plonger un instant dans une dimension autre et peu commune, une dimension où nous sommes guidés par d’étranges lueurs.

 

Vera Röhm, “Laborinth”, 2007/2021, Night is the Earth‘s Shadow in 251 languages, ,
foiled plexiglas plate, plug-in frame, backlit, height 250 cm, 3 curved walls with radius 200/225/250 cm. Courtesy de l’artiste.

 

Visuel principal : Gun Gordillo, “Erupting Light”, néon, acier inoxydable, cuivre, laiton, fer, miroirs, h. 3,2 m x 2,5 x 2,5 m. Courtesy de l’artiste.

 

Galerie Topographie de l’Art

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