Ouverte à Abidjan en 2012, la galerie Cécile Fakhoury s’étend et inaugure en 2018 son nouvel espace au Sénégal. Refusant une stigmatisation géographique, la galerie promeut un art contemporain au langage plastique innovant sur le continent africain.
L’exposition collective « I have this memory, it is not my own » réalisée à Dakar du 4 décembre au 19 février célèbre cette diversité de production à travers cinq femmes artistes issues du continent africain et de sa diaspora.
/// Mathilde Mascolo
S’intégrant à la neuvième édition de Partcours – L’art dans la Cité, à Dakar du 27 novembre au 13 décembre, l’exposition a pour sujet central l’architecture en tant que « principe d’organisation d’un ensemble, agencement, structure » (définition du CNRTL).
Chaque artiste a choisi d’interpréter ce thème à sa manière, selon sa pratique artistique et son engagement personnel. Ici, elles cherchent à établir des liens entre une structuration physique et identitaire.
Mariam Abouzid Souali démontre, par la représentation de jeunes filles et garçons jouant dans des environnements qui non-propices à l’enfance, l’existence d’un monde à deux vitesses, où les inégalités se creusent à mesure où il se développe.
Jess Atieno remet en question les normes sociales et les représentations établies conscientes et inconscientes.
Binta Diaw interroge l’identité : celle d’une femme noire dans un monde européanisé, mais également celle de l’Afrique.
Adji Dieye déconstruit les stéréotypes que nous avons sur les autres et sur nous même par la photographie.
Rahima Gambo expérimente le corps dans l’espace et transmet sa volonté de se détacher des normes dominantes de transmission.
Que ce soit par la peinture, la tapisserie, la craie, la photographie ou l’installation, ces artistes ont à cœur de repenser les structurations identitaires, symboliques, historiques et culturelles.