Intimité révélée : Triade artistique

Intimité révélée : Triade artistique

Les galeries Mathilde Le Coz et Dans les yeux d’Elsa collaborent pour la première fois, mettant en avant le travail de trois peintres issus des Beaux-Arts de Paris : Maxime Biou, Marguerite Piard et Norma Trif. Leurs créations mettent en lumière des thèmes universels tels que l’intimité, l’amitié, la tendresse et la sororité, constituant ainsi le cœur de l’exposition intitulée Tout près de moi.

                                                                                                                                                                                                       /// Yasmine OUYAHIA 

Depuis trois ans, Dans les yeux d’Elsa s’engage à partager ses découvertes artistiques, à rencontrer de jeunes artistes et à promouvoir leur travail à travers des présentations hebdomadaires associant leurs mots à une sélection de leurs œuvres. Aujourd’hui, dans le but de soutenir la création contemporaine et de partager ses découvertes, Dans les yeux d’Elsa présente une exposition met en dialogue l’approche profondément intime de de trois peintres. À travers des compositions épurées et la mise en avant des figures, ils témoignent de leur attachement envers ces êtres et ces moments si particuliers, sans laisser de place aux détails superflus qui pourraient perturber l’appréhension de leurs œuvres.

TOUT PRÈS DE MOI EXPO-TOUT PRÈS DE MOI EXPO-Louise Conesa

Ces trois artistes portent un intérêt particulier à la chambre et à ce qui s’y joue. À tour de rôle, la chambre à coucher est tour à tour un espace de solitude, de recueillement, de repos et d’amour, un petit théâtre de l’intime fermé de quatre murs où introspection et liens affectifs s’expriment dans le plus grand secret. Pour Maxime Biou, la chambre est un espace neutre, sobre et indéfini. Les draps, lorsqu’ils ne dévoilent pas ses personnages, conservent encore la chaleur de leur présence. Les plis racontent bien plus que les regards détournés d’une femme ou d’un chat.

Marguerite Piard, 2023, huile sur bois,

Chez Norma Trif, cette intimité est partagée. La peintre nous ouvre les portes de ses personnages, avec lesquels chacun peut s’identifier. Un ourson en peluche, des téléphones portables abandonnés sur un lit, des lunettes de soleil sur une table de chevet… Les objets individualisent ceux qui peuplent ces chambres. Norma Trif peint l’attachement, l’amour, l’amitié et la solitude de ceux qui l’entourent. La tendresse qu’elle éprouve pour ses sujets déborde de ses tableaux. Les couleurs douces qu’elle utilise pour les dépeindre enveloppent ses figures, dont l’affection mutuelle est contagieuse.

Norma Trif_ Pille Riin et Joonas_2022

Quant à Marguerite Piard, avec ses cadrages resserrés sur une partie du corps, une attitude, elle révèle les vecteurs des émotions indicibles que sont la peau et le geste. Par ce parti pris, la peintre ne cherche plus à identifier une personne en particulier, ni même son genre. Il ne s’agit plus de désigner quelqu’un, mais bien de traduire et d’exprimer le lien qui unit deux êtres, de matérialiser les sensations du corps. Ainsi elle invite le spectateur à porter un regard nouveau sur le nu féminin, en mettant en évidence les instants que l’on souhaite préserver de manière durable, des moments où les mots ne suffisent pas à exprimer ces sensations profondément ancrées au plus profond des mémoires. Pour Maxime Biou, Norma Trif et Marguerite Piard, la peinture devient un moyen de les figer dans le temps, donnant corps à ces ressentis intérieurs.

Maxime Biou, 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les yeux d’Elsa