La galerie Molin Corvo présente « Drawing space »

La galerie Molin Corvo présente « Drawing space »

Du 2 février au 25 mars 2023, la galerie Molin Corvo  accueille l’exposition Drawing space dont le commissariat est assuré par Cristina Boschetti. Elle rassemble différents artistes contemporains tels que Anna Stella Zucconi, Daniele Steardo, Fabian Albertini, Fabrizio Saracino, Gabriele Dal Dosso, Ozmo ou encore Saul autour de la réflexion du dessin dans l’art. 

/// Lolita Fragneau

 

« La tradition académique européenne, ancrée dans les théories de la Renaissance, identifie la peinture et la sculpture comme les arts majeurs », explique Cristina Boschetti. « Selon cette vision, le dessin a une importance capitale mais, en même temps, est relégué à un rôle fonctionnel. Les lignes tracées par la main de l’artiste sont la première matérialisation de ses idées et représentent le lien entre les pensées et la réalité. Un flux de gestes artistiques complexifie à cette première image qui devient œuvre quand volume, lumière, texture et couleur s’ajoute au dessin. Le dessin représente la conception claire d’un projet car il reflète les qualités d’exactitude définies par Italo Calvino dans ses Six mémos pour le prochain millénaire : projet précis, description détaillée et langage clair. Les qualités d’exactitude sont le fil rouge de l’exposition, elles relient le dessin à la sculpture et nous guide à travers le processus créatif des sept artistes. »

 

Anna Stella Zucconi, Burnout, 2022, Technique mixte sur toile, broderie, t-shirt, 164 × 97 cm

« Dans Drawing Space, les peintures sélectionnées mettent l’accent sur le pouvoir expressif du signe graphique, qui devient métaphore de la précision », poursuit la commissaire. « L’identité de l’œuvre ne se définit pas par la nature du médium ou du support mais par le développement d’un projet. Dans les peintures réalisées par Ozmo, Daniele Steardo et Anna Stella Zucconi, le dessin au trait et sa dissolution sont un puissant moyen d’expression, comme le sont les contours tracés par Botticelli qui encouragent le spectateur à faire la distinction entre l’abstraction des idées et la matérialité du réel. Les images sont pleines de symboles et la composition participe à la narration. Les sculptures, elles, sont la synthèse de trois projets multi-stratifiés qui explorent respectivement le lien entre géométrie et matière première pour Fabian Albertini, le défi de la représentation des modèles mathématiques dans l’espace pour Gabriele Dal Dosso, la matérialisation des gestes pour Saul et la réinvention du Latin pour la communication contemporaine pour Fabrizio Saracino. »

Daniele Steardo, Nature morte, 2023, Crayons de couleur sur bois, 41×33 cm
 

Galerie Molin Corvo