Redonner vie à la matière

La plasticienne Lamiel présente son travail singulier à la Galerie Samagra du 2 au 23 décembre. Récupérant tous types de support pour sa pratique du collage, elle donne une nouvelle vie à des documents archaïques. « Empreintes » témoigne d’une sobre poésie fortement inspirée par ses nombreux voyages en Afrique.

 

/// Quentin Didier

 

Lamiel est une artiste française qui puise sa majeure influence dans les souvenirs sensoriels qu’elle s’est créée en explorant de nombreux pays d’Afrique : le Mali, le Maroc, l’Egypte, le Sénégal, la Tunisie, etc… La jeune femme est happée par des paysages à couper le souffle, subjuguée par d’inattendues rencontres avec des peuples nomades. Ces images qu’elle découvre au fur et à mesure de son périple restent ancrées dans son esprit comme des instants de grâce. Elle développe alors un imaginaire poétique et fondamentalement optimiste. La simplicité et la sobriété vont devenir parties inhérentes de son œuvre. Lamiel explore les possibilités de sa pratique artistique avec cette idée de rendre compte du chemin initiatique que furent ses voyages.

 

 

Pour réaliser cela, l’artiste s’appuie sur une démarche de création particulièrement originale. Les supports qui vont servir à son travail plastique sont tous récupérés en brocante ou dans d’autres endroits. Lamiel chine divers documents, objets en tout genre pour les recycler en une nouvelle œuvre à l’expressivité sobre. Elle compose elle-même son grand bazar avec de curieux collages sur des livres, sur des magazines, sur des parchemins, sur des partitions… Toute matière devient sujette à l’expression artistique de la plasticienne.

 

 

Elle y retranscrit des visions exotiques, comme des projections d’images de son subconscient. De cette exposition « Empreintes » se dégage une douce poésie, vagabonde et insaisissable.

 

 

Visuel : ©Lamiel Desert Empreintes 40 x 50 cm