La Galerie Icare consacre son espace à une exposition collective qui réunit près de quinze artistes. Cet ensemble hétérogène, couvrant peinture, photographie, sculpture et céramique, renvoie au mythe d’Icare afin de constituer le trésor de ce dernier. Le Trésor d’Icare ouvre la voie à la rencontre de plusieurs esprits singuliers, tous unis par leur attachement à la galerie.
///Melian Pussey
Au travers du corpus exposé, il est possible de percevoir de nombreux échos à la figure mythologique de laquelle l’établissement tire son propre nom et celui de l’exposition. Les terres cuites patinées d’Aude de Beyssac, aux formes évocatrices de légèreté, deviennent les ailes d’Icare. Le Soleil, astre rayonnant à l’origine de la chute du personnage, prend forme dans la sculpture de Justin Hemery. Et enfin, les profondeurs dans lesquelles le malheureux s’engouffre et se noie sont retranscrites par les photographies sous-marines de Carole Azuar (image mise en avant) [1]. L’exposition se présente comme un véritable jeu où le visiteur est invité à trouver les parallèles entre les objets d’art et les récits, tout en découvrant de nouveaux artistes et d’autres noms plus établis.


Parmi les créateurs représentés, il est possible de trouver des œuvres d’Arnaud Laly, de Lacolette, de Joël Laiter, de Quentin Marais, de Nolwenn Bruneau, de Jean Guillaume, de Stéphanie Raymond, de Sophie Fradin, de Fanny Laugier, de Valérie Gutton, de Laura Dujoncquoy et des trois figures citées précédemment.
L’inclusion de plusieurs céramistes permet de donner une place importante aux pièces en terre cuite, qui représentent une large portion du trésor.


Un tel choix de mise en avant s’accorde particulièrement avec la thématique générale. La dernière demeure d’Icare dans plusieurs versions de son histoire, la mer Egée, fait partie de l’espace marin. Celui-ci est fréquemment associé avec plusieurs découvertes archéologiques, dont des céramiques d’époques variées. L’exposition est ainsi investie d’une autre image, celle du lieu regroupant les merveilles que Icare garde au fond des abysses.
Le trésor d’Icare se veut être une véritable ode à la galerie, aux artistes qui la font vivre et au personnage dans toute son ambivalence. Icare rencontre une fin tragique mais constitue une source d’inspiration pour tout ce qu’il incarne, c’est-à-dire la liberté et le dépassement.
Notes :
[1] Carole Azuar, Bulles 5, Tirage – © Galerie Icare
Galerie Icare – Saint Cloud
- Adresse : 7 Avenue de Longchamp
- Code postal : 92210
- Ville : Saint-Cloud
- Pays : France
- Site Internet : https://galerie-icare.fr/
