Les bouquets d’émotions de Marion Robert

Les bouquets d’émotions de Marion Robert

Du 2 au 25 juin, la galerie Claudine Legrand présente le travail de l’artiste peintre Marion Robert. Les toiles exposées nous offrent un monde peuplé de couleurs foisonnantes, de floraisons et de silhouettes dansantes. Avec un langage pictural personnel, Marion Robert parvient à retranscrire l’universalité des émotions que suscite la couleur.

 

/// La rédaction

 

Au carrefour du figuratif et de l’abstrait, les toiles de Marion Robert nous offrent un riche imaginaire floral où les silhouettes humaines et les pétales se fondent dans l’intensité des compositions colorées. Les figures se dévoilent et se voilent à la fois. A propos de sa démarche artistique, Marion Robert affirme :« Ma peinture met en scène une sorte de persistance du réel. Les songes emmêlent formes végétales et objets du quotidien. Des fauteuils ou autres tapis et rideaux posent en décor. Au centre c’est le corps qui s’exprime avec vigueur. Des gestes affirmés ne définissent pourtant qu’une forme vibrante. Les corps se superposent et s’entremêlent. La figure humaine ou animale se devine et disparaît, comme une pensée difficile à saisir. » C’est le songe qui nous apparaît dans ces toiles :« comme dans un rêve, la sensation est plus présente que la représentation » nous dit Marion Robert en soulignant l’attention particulière qu’elle accorde à la manière dont ses toiles peuvent devenir les leviers d’émotions aussi vives que les pigments employés par l’artiste.

 

© Marion Robert, Bouquet au citron, 100 x 81 cm

 

Surtout représentées sous forme de bouquets, les compositions florales peintes par Marion Robert nous ramènent à l’intime et nous laissent pénétrer à l’intérieur à la fois de salons — centres de nos foyers — et d’émotions. C’est là une manière de réinventer la nature morte en en faisant non pas une représentation figurative stricto sensu, mais bien en extrayant, par un travail sur la couleur et sur l’intuition du geste, l’intensité des sentiments qu’elle fait naître.

Parallèlement à ces scènes de salons, Marion Robert peint des silhouettes, plutôt féminines, semblant toujours danser sur une musique que nous n’entendons pas mais qui se rend quand même audible à travers le rythme que les traits de la peintre donnent aux toiles. Ces silhouettes semblent également se fondre dans des floraisons printanières, insaisissables dans leurs pas. C’est là une manière de rendre compte du mouvement malgré l’immobilité de la toile.

 

© Marion Robert, Robe rouge, 100 x 81 cm
 

Visuel de couverture :  © Marion Robert, Sofa, 100 x 81cm

 

Galerie Claudine Legrand