Le château de Monte-Cristo, demeure et parc d’Alexandre Dumas, se situe sur la colline du Port-Marly, entre Marly-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye. Une balade dans le parc et une visite du château vous feront découvrir tout l’univers de l’écrivain à travers une collection de gravures, peintures et reproductions….
L’histoire :
En 1844, après le succès des Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas décide de faire bâtir une propriété à sa démesure. Admiratif des paysages des bords de Seine, il choisit Port-Marly comme base pour son projet. Inauguré en 1848, le Château de Monte-Cristo peut se résumer selon son commandiataire à une « réduction du paradis terrestre » : le château Renaissance, avec son perron couvert d’une luxueuse marquise, ses tourelles, se dresse au milieu d’un jardin anglais agrémenté de grottes, rocailles et jeux d’eau.
L’écrivain fait également construire sur un plan d’eau un pavillon de style néogothique, le Château d’If, qui lui sert de lieu de travail. C’est que les invités en tous genres affluent dans la propriété pour profiter des largesses du maître des lieux ; aussi Dumas doit-il s’isoler pour écrire de nouveaux romans et subvenir aux besoins de sa petite cour. Cependant les dettes s’accumulent et en 1849 Dumas cède le domaine pour la somme de 31 000 francs, alors qu’il lui avait coûté plusieurs centaines de milliers de francs.
La demeure est alors laissée à l’abandon, et en 1960, sa démolition est envisagée pour la concrétisation d’un projet immobilier. Une large campagne pour la restauration de Monte-Cristo est alors mise en place. Le Syndicat Intercommunal de Monte-Cristo acquiert la propritété en 1972 ; en 1985, c’est le roi Hassan II du Maroc qui subventionne la réfection de la chambre mauresque du château. Elle est la seule pièce ayant conservé une partie de son décor d’origine : du temps de Dumas, Monte-Cristo ne fut jamais achevé pour des raisons financières, aussi ne connait-on du décor que quelques éléments rapportés par les invités de l’écrivain. Le château de Monte-Cristo reste donc le symbole d’une époque de fastes à jamais révolue.