« Ce lieu me plaît ; il a remplacé pour moi les champs paternels ; je l’ai payé de mes rêves et de mes veilles… » (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe).
La Maison de Chateaubriand invite à un voyage au cœur du romantisme, sur les pas du célèbre auteur qui s’y installe en 1807, désirant trouver une demeure à l’écart de la scène politique, après avoir publié dans le Mercure de France un article fustigeant le despotisme de Napoléon qui lui vaut la sanction de devoir s’éloigner de la capitale.
Les visiteurs prestigieux se succèdent dans l’ermitage : Lamartine, Joubert ou encore Fontanes sont fréquemment invités à y séjourner et à commenter les textes que l’écrivain y rédige : c’est dans cette demeure que Chateaubriand écrit Les Martyrs, L’Itinéraire, Le Dernier Abencérage, Moïse. En 1816, après la publication de la Monarchie selon la Charte, l’auteur est rayé de la liste des ministres d’État et contraint de vendre sa propriété.
Après être passée entre les mains de divers propriétaires la Vallée aux loups a été achetée par le Département des Hauts-de-Seine et réouverte au public en 1987. Le bâtiment, auquel des ailes ont été ajoutées, est différent de ce qu’a connu l’écrivain. On a agrémenté l’intérieur de meubles et d’objets d’art de la Restauration.
Lors de la visite, attardez-vous dans le pavillon attenant au jardin : il aurait été construit pour recevoir Marie-Antoinette, et Chateaubriand y aurait reçu ses maîtresses. C’est selon certains pour cette raison que son épouse y fit installer une chapelle au premier étage.