C’est un musée à l’ancienne : ici, pas d’audioguide ni de vidéo à chaque recoin. Les outils du vigneron au début du siècle – le buttet, la serpe, le greffoir -, l’origine du vin, l’histoire des cépages de Touraine, les habits des confréries vineuses… : tout ceci vous attend, sagement installé derrière les vitrines, au musée des vins de Touraine, rue Nationale à Tours.
Il est installé dans les celliers de l’abbaye Saint Julien. Le visiteur descend dans la grande salle voûtée par un escalier un peu raide. L’histoire du lieu est intimement liée au vin : l’abbaye fut bâtie au VIe siècle sur l’emplacement d’un vignoble urbain réputé : le clos Saint-Aubin. La légende veut que ces celliers furent témoins d’un miracle de multiplication du vin, comme aux noces de Cana dans la Bible.
L’abbaye participa à la propagation du vignoble, comme de nombreux monastères à l’époque, à partir de saint Martin. Le christianisme a largement diffusé la culture de la vigne, dont il avait besoin pour l’eucharistie et l’hospitalité.
La légende raconte encore que saint Martin a planté à Marmoutier, tout près de Tours, un cep miraculeux. Il avait aussi un âne qui, broutant la vigne, aurait permis de découvrir la taille, car ce cep, raccourci par la bête, porta de bien plus beaux raisins que ses voisins.
L’abbaye de Marmoutier est aujourd’hui encore productrice de vins sur 7 hectares. C’est le domaine Vigneau-Chevrault qui l’exploite. Voilà une occasion parfaite d’aller goûter du vouvray !