La Galerie Schwab Beaubourg présente du 10 octobre au 10 novembre l’exposition du peintre Safet Zec.
Les tableaux de Safet Zec sont mouvementés, autant par la palette sombre mais éclectique que par la transparence de la peinture qui s’appose sur des collages de journaux. Que ce soit pour représenter des personnages, des natures mortes ou des paysages de la ville de Venise, l’artiste puise dans les mêmes teintes, gravitant autour du marron, du gris et du noir.
Ces toiles, aux dimensions variées, vont jusqu’à dépasser le mètre, nous permettant d’apprécier les détails de l’arrière plan. Des lignes se créent, organisant le fond en différentes parties : nous percevons parfois la texture du papier journal, collé, déchiré, superposé, qui composent le fond, ou bien la profondeur d’aplats de peinture qui structurent la composition en différents parties.
Ces formes géométriques offrent au tableau différentes dimensions, telles des couches qui se superposent, il faut se rapprocher pour en découvrir de nouvelles. Les personnages semblent provenir des profondeurs du support, comme grattés, la transparence de leur peau se mélange à la texture du papier. Apparaissant alors comme des fantômes vivant dans les tréfonds de la toile, ils surgissent le temps d’un instant. Comme par pudeur, leurs deux mains s’étendent et se dressent alors sur leur visage, telle une barrière s’érigeant entre l’observateur et l’observé.
Texte : Angèle Imbert
Crédit Visuel : Safet Zec, Les mains sur le visage, Technique mixte sur papier marouflé, 70×50 cm