Initialement prévue pour novembre 2020, l’exposition « Tempêtes et naufrages. De Vernet à Courbet », organisée par le Musée de la Vie Romantique, n’a pas encore pu ouvrir ses portes.
En attendant la réouverture des lieux d’exposition, rien n’empêche de se mettre en appétit.
/// Mathilde Mascolo
Thématique emblématique de la peinture romantique au XVIIIe et XIXe siècle, la tempête maritime menace et inquiète tout autant qu’elle captive.
Le Musée de la Vie Romantique a fait le choix pour cette exposition de s’éloigner des salons parisiens au profit des paysages maritimes déchainés et désolés.
La mer a toujours inspiré les peintres qui dédient leur travail à l’étude de sa lumière colorée et mouvementée, et tentent de capter la fugacité de la nature.
Reflet des tourments des artistes, la mer s’accompagne du déchainement des éléments : ciels orageux, vents dévastateurs, pluies diluviennes et vagues immenses hantent les tableaux et les écrits. Décrivant des scènes souvent dramatiques, les artistes explicitent ici des sentiments forts tels que la terreur, le courage et l’ébahissement devant l’inéluctable.
« Et dans la tempête et le bruit La clarté reparaît grandie… »
Victor Hugo
Les œuvres plastiques (de Vernet, Géricault, Boudin, Courbet..) dialoguent avec les œuvres littéraires (de Diderot, Lamartine, Hugo, etc.) et musicales (de Beethoven, Liszt ou Wagner) dans cette exposition qui s’articule autour de trois grands axes : Aux sources de la représentation de la tempête, Le spectacle de la tempête en pleine mer, et Après la tempête : épaves et naufragés. Ce parcours presque immersif, créé par la scénographe Cécile Degos, met en avant la pluridisciplinarité du mouvement romantique du début du XIXe siècle.