Depuis 2015, le Frac PACA dédie chaque année depuis une exposition à la Saison du dessin sur le plateau expérimental dans le cadre de Paréidolie, salon international du dessin contemporain à Marseille.
Cette année, c’est l’artiste Michèle Sylvander qui est mise à l’honneur jusqu’au 25 avril au plateau expérimental dans l’exposition « Juste un peu distraite », curatée par Martine Robin et Pascal Neveux.
/// Mathilde Mascolo
« Ce qui était au début une forme de distraction rituelle et matinale est devenu une nécessité. Je pense continuer ce travail qui reste pour moi jubilatoire. « Distraite » se lit aussi comme le « désir » d’un « trait », d’un tracé. Au Frac, j’ai choisi d’installer les dessins proches les uns des autres sur un des murs de la salle d’exposition. Les mettre en relation me permet d’interroger leur sens, qu’ils dialoguent ou pas entre eux. La place laissée au hasard permet au regardeur d’inventer sa propre narration. La question de l’identité, du couple, celle de la femme et du double est présente dans mes photographies comme dans mes dessins. » Michèle Sylvander
L’exposition présente des œuvres inédites de l’artiste, tirées de petits carnets à dessins réalisées au crayons noirs – et parfois colorés. Fruits d’un rituel matinal, ces dessins reprennent les thèmes récurrents présents dans le travail de Michèle Sylvander.
« Les questions de filiation, de généalogie, de gémellité, de genre, de sexualité, de rapport entre l’homme et l’animal, l’expression de pulsions plus ou moins contenues sont également présentes dans son travail photographique et son travail de vidéo. On ne ressort pas indemne de cette confrontation avec ces dessins, entre rêves, traumas et fantasmes avoués ou inachevés ». – Michel Poivert