La galerie Lelia Mordoch présente du 18 mai au 13 juillet l’exposition Luchrones d’Alain Le Boucher.
Les Luchrones d’Alain Le Boucher font à la fois appel à l’inspiration de l’artiste qu’à ses facultés de scientifique : il réorganise l’espace qui se voit soudain occupé par la lumière et il rythme celle-ci dans une osmose enivrante et précise.
Comme si l’œuvre était en fait vivante, qu’elle n’avait pas besoin de la main de l’artiste pour exister, les Luchrones se déploient, tels des atomes dans l’organisme humain. Ces lampes leds utilisées, normalement cachées sous un abat-jour ou derrière le bouton d’une machine, sont cette fois-ci exposées au grand jour. Reliés entre eux par des fils de fer se déroulant dans l’atmosphère, les points de lumière s’éteignent et se rallument sur un rythme changeant. Les réminiscences de notre enfance apparaissent, à la vue de ces structures qui pourraient rappeler des montagnes russes. Une sensation d’euphorie similaire traverse notre corps face à ces faisceaux lumineux semblant danser sur un air envoutant.
Tel un chef d’orchestre, Alain Le Boucher crée ainsi une partition lumineuse, et fait valser les lampes entre elles. Face à ce bal de lumière, notre regard se retrouve alors emporté : nous contemplons les lumières s’éteignant puis s’allumant, en suivant les lignes de la sculpture qui semble alors en vie.
Texte : Angèle Imbert
Crédit Visuel : Alain Le Boucher, Les temps qui courent, 2016 – 243 leds et 6 processeurs – Ø 56 cm