Le mythique exil des Rolling Stones en Provence

Le mythique exil des Rolling Stones en Provence

Le photographe Dominique Tarlé a accompagné le plus grand groupe de rock du monde lors de leur fameux séjour dans le sud-est de la France au début des années 70. La Galerie de l’instant expose du 10 décembre au 22 février ce roman photographique tendrement sulfureux.

/// Quentin Didier

 

Au début des années 70, alors qu’ils savourent avec délice un succès flamboyant, les Rolling Stones entrent au cœur d’une tempête avec des déboires fiscaux. La bande de Mick Jagger choisit de prendre du recul et de quitter la Grande-Bretagne pour un temps. Direction le sud de la France, véritable lieu prisé par les artistes en exil au 20ème siècle. La première partie du luxueux périple s’établit dans une villa louée par Keith Richards à Villefranche-sur-Mer au bord de la Côte d’Azur.

 

©Dominique Tarlé

 

Les Stones vont vivre et concevoir un nouvel album dans cet environnement fellinien qui leur sied particulièrement bien. Exile On Main Street voit le jour non sans difficultés, et devient l’un des disques de rock les plus mythiques de l’histoire, hyperbolisant l’adage ‘’Sex, drugs, and rock’n’roll’’. On s’interroge alors, que s’est-il passé dans cette villa ? Le photographe français Dominique Tarlé qui accompagnait le groupe à Londres depuis plusieurs années, a capturé sur pellicule la sulfureuse intimité de ces extravagants britanniques.

 

©Dominique Tarlé

 

Les Rolling Stones sont photographiés de près, de loin, bariolés, dénudés, en train de composer et d’enregistrer, en train de flâner… Sans surprise le séjour de la bande ramène le concept de Dolce Vita dans les années 70, vivant au jour le jour de plaisirs et de vices en tous genres.

 

©Dominique Tarlé

 

La vie est alors à la décadence pure, Keith Richards et Mick Jagger en particulier sombrent alors dans la toxicomanie et leurs rapports se compliquent. La conception de ce nouvel album est loin d’être une mince affaire dans un paysage où l’allégresse tend vers le chaos. On en voit un exemple avec la chanson Happy, composée et performée par Keith Richards lui-même alors que Mick Jagger n’était pas véritablement en état.

 

©Dominique Tarlé

 

L’exil des Stones reste iconique pour le monde de la musique. Il est une exacerbation de la vie et de la pure vanité de celle-ci à travers la grandeur et la décadence qui constituent l’aura du groupe. A travers de très beaux clichés, Dominique Tarlé réalise un portrait plus intime que ce que l’on peut voir dans un documentaire comme Cocksucker Blues. Ici les Rolling Stones sont présentés sous un plus grand nombre de leurs coutures, de la plus belle à la moins reluisante.

 

©Dominique Tarlé

 

Galerie de l’Instant

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