Les amphores du peintre Jean-Pierre Schneider

Le peintre français Jean-Pierre Schneider dévoile jusqu’au 12 mars à la Galerie Berthet-Aittouares de nouvelles œuvres qui possèdent un aspect textural impressionnant. Cette nouvelle suite, selon les mots de l’artiste, s’établit autour du motif de l’amphore – objet dont l’esthétique lui inspire douceur et beauté plastique.

 

/// Quentin Didier

 

Le premier regard que l’on pose sur ces nouvelles créations figure immédiatement un aspect rugueux, presque comme si l’artiste avait travaillé directement sur de la pierre ou de la roche. En effet la gamme chromatique oscille entre des nuances véritablement terreuses, et on constate une réelle épaisseur sur le support. Mais pourtant, Jean-Pierre Schneider déclare ne pas voir ce surplus de matière comme une volonté de faire déborder celle-ci. Au contraire, il travaille cette matière sur sa toile de manière à obtenir un résultat plastique homogène et subtile : il lisse sa surface, y ajoute de la poudre de marbre… L’artiste est en effet particulièrement influencé par la peinture de la Renaissance, dont la subtilité et la douceur de la période du Quattrocento.

 

 

Pour cette nouvelle série picturale, l’artiste choisit l’amphore comme objet principal de représentation. Il relève un équilibre dans les courbes de ce contenant d’origine noble, un équilibre qui se rapproche de la perfection lorsqu’on contemple le tableau au titre évocateur « Comme s’il ne manquait rien » où le fétiche de cette suite est parfaitement centré dans le cadre.

 

 

Ensuite il choisit de faire varier les nuances de ses peintures pour donner de multiples expressivités au motif de l’amphore. Pour cela il puise un imaginaire dans les vers du poème Les vieilles femmes et la mer, titre logique de l’exposition, qu’il lie avec ces fameuses jarres – éloge d’un certain rapport plastique à la beauté.

 

 

Visuel principal : ©Jean Pierre Schneider – Comme s’il ne manquait rien – le 5.X.21 – 130 x 97 cm