Aux premières lumières du jour

Du 12 mars au 3 avril, la galerie Pierre-Yves Caër présente l’exposition collective « Le soleil se lève aussi ». L’occasion pour le public de découvrir – ou redécouvrir – les travaux des artistes Tiffany Bouelle, Maxime Chanet, Manon Daviet, Antoine Duruflé, Charlotte Gautier Van Tour, Orie Inoue et Alexandre Kato.

/// Mathilde Mascolo

« De son berceau de brume à peine avait paru l’Aurore aux doigts de rose. » – Homère

Le jour et la nuit, éternels contraires, se sont vus accorder un champ lexical bien spécifique : l’obscurité, l’ombre, les ténèbres, sombre, obscur s’opposent à l’éclat, la lumière, la clarté, briller, scintiller.

Le jour, accompagné d’un vocabulaire plus accueillant que celui de la nuit, se veut synonyme de renouveau, de vie, de cycle vertueux.

L’aurore en est ainsi le premier signe : quoi de plus optimiste qu’un lever de soleil ? Celui-ci amène avec lui une promesse d’espoir, de renaissance, et d’une réalité plus douce – rien ne nous empêche d’y rêver !

Empruntant à Ernest Hemingway le titre de son roman, l’exposition « Le soleil se lève aussi » rassemble en son sein sept artistes. Travaillant la peinture, la photographie, le textile, etc., ces créateurs d’imaginaires explorent à travers leurs œuvres le passage d’un état à un autre, de la nuit au jour, de l’invisible au visible.

L’un de ces sept univers est celui de l’artiste Orié Inoue, compositrice de dessins et sculptures réalisés à partir d’éléments naturels dispersés tels des paysages célestes. Ce monde mystérieux et méditatif est empli de poésie, la douceur qui en émane poussant le visiteur à déambuler autour des œuvres, en quête de son propre univers intérieur. À travers elles, l’artiste aspire à partager un sentiment d’émerveillement, une envie de nous reconnecter avec le vivant et à susciter l’espoir de germinations de possibles.