Du 21 octobre 2020 au 25 janvier 2021, le Musée national des arts asiatiques – Guimet présente le travail de Daniel Arsham dans son exposition « Moonraker ».
Pour cette nouvelle carte blanche contemporaine, le MNAAG (Musée national des arts asiatiques – Guimet), a invité l’artiste américain Daniel Arsham à présenter sa dernière série de sculptures emblématiques de l’Antiquité, abordant le sujet de prédilection de l’artiste : l’archéologie du futur. Réalisées en étroite collaboration avec l’Atelier de moulage de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, ces œuvres sont déployées dans les collections permanentes du musée. Le parcours est complété par l’installation d’un jardin zen dans la rotonde du quatrième étage du musée, installation que l’artiste n’a encore jamais réalisée en Europe.
Né en 1980, Daniel Arsham vit et travaille à New York.
Sa nouvelle série de sculptures a été réalisée et mise en regard avec les œuvres de la collection permanente du musée national des arts asiatiques – Guimet. L’exposition souligne la diversité artistique des sculptures orientales et occidentales, icônes de l’histoire de l’art toutes périodes chronologiques et géographiques confondues, créant un dialogue sur la place de ces objets dans le temps et les cultures. Les visiteurs peuvent apprécier leurs similitudes esthétiques et thématiques, ainsi que leur diversité et leur capacité à transcender les époques et les cultures.
Daniel Arsham a imaginé leur évolution et leur état dans mille ou dix mille ans : « Que se passe-t-il quand un objet de l’Antiquité, qui nous est familier, est réinterprété à l’aide d’un matériau totalement différent, en cristal de calcite bleue par exemple ; et qu’il est daté de mille ans dans le futur ? Nous pouvons peut-être imaginer que l’objet s’est transformé au fil du temps, qu’un événement ou une évolution géologique naturelle l’a altéré. »
Ces icônes sont réinterprétées dans un état de décomposition explicite, proche de la destruction et de l’effondrement, renforcé par l’ajout inédit de cristaux, matériaux géologiques jamais utilisés dans la sculpture traditionnelle. Les visiteurs peuvent se poser la question : ces œuvres sont-elles en train de se désintégrer ? Ou sont-elles en train de muter ?
Outre son intérêt pour l’archéologie, Daniel Arsham entretient une relation privilégiée avec l’architecture et la Japon. Depuis 2017 ai High Art Museum d’Atlanta, l’artiste réalise une série d’installations in situ inspirées des jardins zen, dont les paysages et les motifs sont reproduits directement à partir des jardins observés à Kyoto.
Particulièrement intrigué par la façon dont les jardins zen japonais semblent permanents alors qu’ils sont éphémères et nécessitent une attention quotidienne, et par les effets de la lumière se posant sur les sillons ratissés, Daniel Arsham propose une nouvelle expérience immersive, réinterprétant des jardins lunaires sous la rotonde du MNAAG. Les pierres traditionnelles sont remplacées par une œuvre pétrifiée, une lanterne japonaise façonnée avec des cristaux de calcite bleus et de l’hydrostone. Le sable est remplacé par du cristal concassé de la couleur exacte du fameux bleu outremer Guimet, le pigment artificiel inventé en 1826 qui a fait la fortune de la famille du fondateur du musée, Emile Guimet. L’utilisation de la couleur dans ces paysages lunaires leur confère un aspect tout à la fois familier et surréaliste.
« J’ai l’habitude de questionner le rapport au temps, cette exposition évoque ici encore le passé, parle du présent, et interroge le futur. »
Une exposition placée sous le commissariat de Sophie Makariou, présidente du MNAAG, Daniel Arsham artiste, Vincent Lefèvre, directeur de la conservation et des collections du MNAAG. Avec la collaboration des Ateliers d’art de la Réunion des musées nationaux-grand Palais.
Musée Guimet
- Adresse : 6 place d'Iéna
- Code postal : 75016
- Ville : Paris
- Pays : France
- Tel : 01 56 52 53 00
- Site Internet : https://www.guimet.fr/