Mandelieu-La Napoule, la destination arty de l’Été

Au pied du massif de l’Esterel, dans le département des Alpes-Maritimes, à 8 kilomètres de Cannes et 37 de Nice, loin de l’agitation des métropoles azuréennes, Mandelieu-la Napoule pourrait être la destination arty de votre été.

 

/// Stéphane Gautier

Des plages de sable, un magnifique domaine côtier, des ports de plaisance, un château édifié au XIVe siècle au milieu d’un jardin classé « jardin remarquable », une hôtellerie de charme qui nous donne à voir des toiles des grands maîtres du XXe siècle, c’est le programme que la municipalité de la Napoule vous a concocter pour cet été, afin de conjuguer au mieux farniente et culture.

 

 

Ainsi, dominé par le San Peyre, colline volcanique dominant le golfe de la Napoule, le spectaculaire château éponyme fait face aux îles de Lérins. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, les vestiges de cette forteresse médiévale posés entre les rochers rouges de l’Estérel, furent rénovés et transformés à partir de 1917 par un couple d’américains Henry et Marie Clews dans l’esprit d’une fantasmagorie hispano-néogothico-médiévale. Ouvert tous les jours à la visite, au sein d’un jardin classé jardin en blanc et vert dessiné par la propriétaire, le château de la Napoule permet de découvrir l’œuvre plus qu’intrigante de l’excentrique Henri Clews (1876-1937).

 

 

Artiste autodidacte, fils de riches banquiers new-yorkais, son œuvre peinte ne recevra pas aux États-Unis la considération qu’il estime lui être due. Il s’installe donc à Paris au début du siècle y rencontre Rodin, et encouragé par ce dernier fait le portrait de ses contemporains.  Là encore le succès n’y est pas. Henry et Marie partent donc sur la méditerranée en 1917, et y découvrent le château de la Napoule alors transformé en maison bourgeoise. Ils en font l’acquisition l’année suivante. Le couple Clews intégrera au domaine deux tours romane et sarrasine, et au fronton du château gravera « Once upon a time » (il était une fois…) tout un programme pour cette halte rafraîchissante.

 

 

Marie Clews, créera au décès de son époux en 1951 une fondation La Napoule Art Foundation, dédiée à la promotion des arts et des échanges culturels internationaux. Le Clews Center for the Arts a ainsi accueilli en résidence en 2020 l’artiste argentine Ana Maria Hernando lauréate du prix Henry Clews 2020. Une fondation qui s’emploie à soutenir la création contemporaine.

 

Un peu plus loin, toujours sur le front de mer la Villa Logis d’Azur, une ancienne villa datant des années 20 accueille quant à elle un remarquable ensemble de peintures des grands maîtres du XXe siècle. Issues d’une collection privée, on pourra contempler Picasso, Dufy, Léger, un très joli Matisse, un lumineux Masson rappelant les mimosas de l’Esterel. Une exposition qui nous mène des grands modernes à l’abstraction lyrique de Mathieu en passant par les toiles surréalistes de Wilfredo Lam. Juste en sortant de votre visite il vous sera possible de prendre un verre sous les ombrages du jardin de sculptures de la villa attenants à l’Hôtel Ermitage du Riou.

 

Mandelieu-La Napoule allie la beauté des paysages méditerranéens avec un parc naturel préservé, les îles de Lérins à quelques encablures à des propositions culturelles variées, dans le cadre intimiste d’une station aux dimensions estivales.

 

Alors Mandelieu-La Napoule, pourquoi pas une destination arty pour cet été.