« Napoléon n’est plus » au Musée de l’Armée

« Napoléon n’est plus » au Musée de l’Armée

 

Initialement prévue du 31 mars au 19 septembre 2021, l’exposition au Musée de l’Armée-Hôtel national des Invalides Napoléon n’est plus, co-organisée avec la Fondation Napoléon, sera présentée dès la réouverture des lieux culturels. Dans cette attente, le Musée de l’Armée offre un premier aperçu de l’exposition par la possibilité de la découvrir virtuellement.

/// Eléonore Blanc 

Cette année célèbre le bicentenaire de la disparition de Napoléon Bonaparte. De nombreux évènements sont prévus à cet effet dans toute la France, dont cette exposition.

Jean-Baptiste Mauzaisse, Napoléon Ier couronné par le Temps, écrit le Code Civil © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet

Battu à Waterloo le 18 juin 1815, l’empereur Napoléon 1er est exilé sur l’île Sainte-Hélène le 15 octobre 1815. L’exil de Napoléon 1er se réfère aux six dernières années de sa vie. A travers cette exposition, le Musée de l’Armée se concentre sur les derniers jours et la mort de Napoléon comme un élément favorisant la construction de mythes et contradictions autour de l’empereur.

L’exposition Napoléon n’est plus est constituée de près de deux cents œuvres qui retracent le récit artistique  construit après sa mort. Les œuvres présentées au public sont consacrées à la mort de Napoléon, qui survient le 5 mai 1821. Napoléon n’est plus présente des reliques, des tableaux aux thèmes allégoriques récurrents, l’ensemble de son testament…Les sources historiques convoquées à travers cette exposition, sont soutenues par l’utilisation de disciplines différentes telles que la médecine, la chimie et l’archéologique. Ces disciplines offrent ainsi aux visiteurs une vision d’ensemble sur la construction d’un mythe et mettent en exergue les contradictions de l’Histoire.

La programmation de l’exposition revient tout d’abord sur l’instant de la mort de l’empereur révélant ainsi une mort légendaire. Pour cela, l’exposition présente des chefs-d’œuvre de la peinture qui érigent Napoléon Bonaparte en véritable dieu. Le parcours de l’exposition retrace également la construction de l’immortalité de l’empereur comme l’illustre l’œuvre Napoléon, Allégorie de Jean-Baptiste Mauzaisse. Les thèmes iconographiques principaux sont aussi présentés tels que la représentation de Napoléon sur son lit de mort par Horace Vernet.

François Edme Ricois, Tombeau de Sainte Hélène dans la vallée du Géranium, 1829, huile sur carton, 23 x 29 cm © jean Harixçalde, ville d’Ajaccio

La tombe de Napoléon à Sainte-Hélène est devenue un symbole des peintres romantiques : la représentation d’une tombe immergée en pleine nature, entourée d’arbres et nimbée par le soleil couchant, a constitué le cœur de toute une poésie autour de la disparition de l’empereur. Nous pouvons observer cet aspect à travers le Tombeau de Sainte-Hélène dans la vallée de Géranium de François Edme Ricois.

Ses aventures militaires sont également relayées par les peintures des Salons officiels, la presse, les caricatures et les estampes. Les évènements hautement politiques prennent ainsi une place centrale dans l’exposition comme la réunion des objets de la chapelle ardente de Sainte-Hélène qui évoquent la scène de la veillée funèbre.

Le testament de Napoléon 1er, conservé par les Archives nationales, est spécialement exposé à cette occasion. Les visiteurs peuvent, dès lors comprendre le contenu de cet ensemble de vingt pièces distinctes grâce à des dispositifs multimédias. Ils pourront enfin découvrir le rapport d’autopsie ainsi que le masque mortuaire de l’empereur. Ces pièces sont indispensables pour appréhender le legs historique de Napoléon Bonaparte mais également découvrir ses dernières volontés. 

Le musée étant provisoirement fermé, il s’est associé au blog www.scribeaccroupi.fr pour réaliser une inauguration et une visite virtuelles. Une vidéo d’une vingtaine de minutes est également visible sur le compte Youtube du musée de l’Armée.

Masque en plâtre de l’Empereur Napoléon, souscription Antommarchi, 1833 © Fondation Napoléon / Thomas Hennocque

Musée de l’Armée – Hôtel National des Invalides