Oskar Bergman, la Suède en aquarelles

Oskar Bergman, la Suède en aquarelles

L’artiste suédois débute à l’aube du XXème siècle une œuvre poétique qui fait la part belle aux paysages. La Galerie Michel Descours de Paris expose une cinquantaine de ses aquarelles du 26 octobre au 12 novembre. Voyage dans un univers doux, empreint de tant d’inspirations différentes.

/// Quentin Didier

 

Oskar Bergman puise dans sa formation autodidacte, une première forte inspiration pour les peintres romantiques suédois du siècle dernier, Marcus Larson et ses fougueuses représentations nordiques en tête. Il vénère aussi bien cette peinture romantique européenne, que les fameuses estampes japonaises, ou encore l’école Toscane du Quattrocento au début de la Renaissance. La Suède et ses somptueux paysages sert donc de terrain de travail au jeune artiste qui s’établit en marge de tous courants, de tous mouvements artistiques.

En rejetant les normes de son époque, Oskar Bergman s’inscrit comme un peintre au coup de pinceau singulier et identifiable entre mille. D’abord, sa très régulière utilisation de l’aquarelle donne un grain particulier à ses toiles, un grain qui apporte une réelle douceur aux froides étendues scandinaves. Les émotions transmises sont délicates et sensibles là où les mouvements culturels de l’époque favorisaient une haute intensité expressive.

 

©Oskar Bergman, Utö en automne, 1928, Aquarelle, 36,6 x 52,5 cm

 

Les paysages forment les représentations principales d’Oskar Bergman. L’élément arbre devient un motif qui caractérise ses peintures, notamment de par sa capacité à évoquer très aisément les saisons et plus généralement le temps qui passe. La contemplation est inhérente à l’œuvre du peintre pour qui les grands espaces naturels semblent source d’une discrète et subtile transcendance. Difficile alors de déterminer si le peintre capture une image réellement perçue à un moment donné, ou s’il crée de toutes pièces la représentation qu’il réalise sur sa toile.

 

©Oskar Bergman, Début de printemps à Ersta, mars 1930, Aquarelle, 44 x 61,5 cm

 

L’aquarelle apporte assurément une dimension onirique aux tableaux de Bergman. Mais après tout, comment ne pas fantasmer les paysages luxuriants et sauvages de la Suède ? L’œuvre de ce peintre suédois méconnu s’assimile à un rêve cotonneux. Il définit un univers où sa vision sensible heurte la peinture de paysage. Un style en apparence naïf mais qui possède une originale expressivité.

 

©Oskar Bergman, Hiver à Nyköping (Vinter Nyköping), 1931, aquarelle, 37 x 54 cm

 

Visuel de couverture : ©Oskar Bergman, Rive boisée au crépuscule, 1909, Aquarelle, traits d’encadrement à l’encre noire, 28 x 40,5 cm

 

 

 

 

Galerie Descours Paris