A partir du 29 mai et jusqu’au 3 octobre 2021, la Propriété Caillebotte à Yerres présente l’exposition « Martin Guillaume Biennais, l’orfèvre de Napoléon Ier ». À l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur, découvrons l’histoire hors du commun de cet artiste.
/// Eléonore Blanc
L’exposition « Martin Guillaume Biennais, l’orfèvre de Napoléon Ier » permet la découverte du destin étonnant de cet artiste. Modeste artisan originaire de Normandie, Martin Guillaume Biennais (1764-1843) alors jeune tabletier, s’installe à Paris pour construire sa carrière. Il devient alors un « marchand tabletier, ébéniste et éventailliste » et son talent est rapidement reconnu sur la scène parisienne.
h. 58 – l. 52.5 – pr. 45.5 cm
Signature : « BIENNAIS orfèvre de LL. MM. Impériales et Royales »
Paris, collection de la Fondation Napoléon – Inv. N.50
© Fondation Napoléon / Patrice Maurin-Berthierw
C’est en diversifiant son activité par la production de boîtes en acajou contenant des nécessaires, qu’il rencontre le général Bonaparte. Il lui vend à crédit un nécessaire avant son départ pour la campagne d’Italie (1796-1797). Lors de cette vente, la confiance accordée de Biennais envers le général Bonaparte, marque pour l’artiste, un tournant dans sa carrière. En effet, dès le Consulat, il deviendra l’un des fournisseurs privilégiés de l’Empereur et sa famille. Le parcours de l’exposition illustre la relation particulière entre les deux hommes. Elle est ainsi un témoignage de l’estime réciproque entre Napoléon 1er et son orfèvre.
ivoire, cristal, maroquin, miroir.
h. 25 – l. 40 – pr. 30 cm, Signature : « Biennais Orfèvre
rue Saint-Honoré n° 283 Au Singe Violet à Paris »
Inv. 566, donation Lapeyre
© Fondation Napoléon / Patrice Maurin-Berthier
Martin Guillaume Biennais a marqué l’Orfèvrerie française aux XVIIIe et XIXe siècles. Il travaille avec les plus célèbres ébénistes comme Moreau et Georges Jacob ainsi qu’avec des architectes du pouvoir dont Percier et Fontaine. Sous l’Empire, Martin Guillaume Biennais conserve sa position de fournisseur de l’Empereur et de la famille impériale. Cette exposition présente une trentaine d’œuvres qui illustrent l’incroyable destin de cet artisan dont la production a contribué à faire rayonner le « style Empire » dans les arts décoratifs français et à travers toute l’Europe.
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux
de Malmaison et Bois-Préau
© RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison
et de Bois-Préau) / Yann Martin
Pendant ses trente-trois ans de carrière, Martin Guillaume Biennais s’attache à faire évoluer sa profession : ses productions s’adaptent aux attentes de sa clientèle fortunée, avide de nouveautés et de luxe. Nous découvrons un bel ensemble de chefs-d’œuvre de tabletterie, d’ébénisterie et d’orfèvrerie. Biennais entreposait ses créations dans sa boutique du Singe violet, rue saint-Honoré. Il y employait plus de 80 ouvriers, représentant l’idéal de l’ascension sociale sous le règne de Napoléon. L’exposition permet ainsi de retracer la goût de Biennais pour l’entreprenariat.
L’exposition s’attache également à montrer les divers aspects de l’activité de Martin Guillaume Biennais en présentant ses premières productions aux côtés des pièces ayant appartenu au couple impériale : chefs-d’œuvre de tabletterie (nécessaires, boîtes de jeux, malles de voyage…), d’orfèvrerie (clef de chambellan, bol à punch et Serre-papiers de l’impératrice ) et d’ébénisterie (secrétaire de voyage, secrétaire à abattant) illustrant sa production foisonnante.
h. 36, 5 ; l. 76,2 ; pr. 40, 2 cm, ouverte h. 70 cm
signature : « Biennais orfèvre de leurs Majestés Impériales et
Royales au Singe Violet n° 283 à Paris »
Collection Emile Hermès, Paris.
© Guy Lucas de Peslouan
Propriété Caillebotte – la ferme Ornée
- Adresse : 8 rue de Concy
- Code postal : 91330
- Ville : Yerres
- Pays : France
- Site Internet : www.yerres.fr
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