Les œuvres qui inaugurent les cimaises de la galerie ETC ont en commun leur souci de l’espace. La plupart d’entre elles apparaissent comme un fragment devenu sensible d’une toile sans commencement ni fin. Ou bien un moment dans un processus de création qui se confond avec la trajectoire d’une pensée et même d’une vie. Leur présence est telle qu’ils animent l’inertie de l’espace jusqu’au vertige. Un autre trait commun. Tous ces travaux rejettent l’image lui préférant l’imagination pure. L’image, disait De Vinci, dissimule le réel. Ici c’est presque toujours le support, c’est-à-dire le réel lui-même, qui devient l’œuvre, conférant à celle-ci une bonne mesure de vérité.