Dévoiler l’invisible : les œuvres de Benoît Lemercier à la Galerie Dutko

Benoît Lemercier a vite réalisé que nos sens perçoivent seulement une infime partie de la réalité, il cherche alors à offrir une compréhension plus complexe du monde avec ses œuvres. En artiste visionnaire, il propose cinq séries d’œuvres qui sont comme cinq fragments de la « Métaréalité » : un univers imaginaire d’informations, d’ondes et d’énergies qui échappent à nos sens. Ses sculptures et ses toiles sont le résultat plastique et poétique de ses interprétations personnelles de différentes théories scientifiques.

 

 

 

 

 

 

 

Supercordes

Inspirée de la théorique quantique du même nom, cette série matérialise l’idée que les particules élémentaires qui composent la matière sont des cordes infiniment petites et vibrantes. Chaque particule correspond à une vibration spécifique, à la manière d’une note jouée sur un violon. Paradoxalement, c’est avec des sculptures monumentales en acier que Benoît Lemercier évoque le monde de l’infiniment petit. En modifiant l’échelle de taille, l’artiste donne à voir au visiteur un phénomène normalement imperceptible. Le déploiement d’entrelacs de rubans blancs dans l’espace évoque cette idée de cordes vibrantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Hénosis 

Signifiant « union » en grec ancien, cette dernière série d’œuvres s’inspire de ce que l’artiste imagine du « point de fusion des théories » : le moment et l’endroit où deux modèles physiques valables à des échelles différentes se rencontrent. C’est là que l’infiniment petit rejoint l’infiniment grand. Les opposés cosmiques s’unissent sur la toile de Benoît Lemercier par la fusion des caractéristiques plastiques des anciennes sculptures de la série « Hypercubes » – symbolisant l’infiniment grand par leurs formes anguleuses et leur couleur noire – avec celles de sa série « Supercordes » – représentant l’infiniment petit.

 

 

 

 

 

 

C’est aussi à travers un jeu d’échelle des œuvres entre elles que le visiteur fait l’expérience de l’union des contraires car dans le même environnement se répondent des œuvres en 3 et en 2 dimensions.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas besoin d’être physicien pour apprécier la poésie des formes et des couleurs des œuvres de Benoît Lemercier. Son approche esthétique engage une appréciation sensuelle du monde plutôt qu’une compréhension pédagogique des théories scientifiques. Ne manquez pas cette exploration de la beauté des réalités invisibles avant la clôture de l’exposition le 23 juin 2024.