La peinture de paysage de Charles Malle

Du 15 janvier au 5 mars, le peintre français Charles Malle présente ses huiles sur toiles et ses pastels à la Galerie Estades à Lyon. Son esthétique oscille évoque son inspiration pour la peinture de paysages de la grande période flamande.

/// Quentin Didier

 

Originaire du nord de la France, Charles Malle fait ses armes à l’école des Beaux-Arts Saint-Luc-de-Tournai en Belgique, et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et du Textile de Roubaix. De ses deux importantes formations auxquelles il figure parmi l’un des meilleurs élèves, le jeune peintre développe son style inspiré par les peintures de paysages de l’art flamand dont il se délecte dans les nombreux musées de cette région. En puisant en ce mouvement artistique et en ses propres souvenirs enfantins, Charles Malle commence à figurer de doux cadres extérieurs.

 

On remarque évidemment la retranscription onirique que semble effectuer l’artiste. Il conçoit les éléments et tous les détails de ses toiles à partir d’images enfouies dans sa mémoire. On peut donc dessiner les contours du parcours d’une vie à une époque donnée, imaginer plus précisément encore les lieux, les objets, l’apparence des personnes présentes…

 

De son esthétique enfantine, le peintre construit une véritable sensation de douceur qui se dégage alors de ses créations. Charles Malle fait le choix de figurer ses paysages avec un aspect qui tend vers une vision irréelle. Peut-être cette dernière est emplie d’une certaine dose de fantasme ? De la même manière que l’on enjolive facilement certains souvenirs ? Ou commence le rêve et la souvenir fantasmé de celui-ci ? Implicitement Charles Malle nous amène à de telles interrogations, et on comprend une nouvelle fois que l’art sous toutes ses formes, tend vers un dépassement de la conscience.

 

Visuel principal : MALLE Charles, Marché de Saint-Martin, huile sur toile, 73 x 100 cm