L’art de briser les chaînes de l’idolâtrie

L’art de briser les chaînes de l’idolâtrie

Dans l’intimité raffinée de la galerie Taglialatella, du 16 novembre au 16 décembre, l’œuvre fascinante de Fenx prend vie dans une nouvelle exposition C’est pourquoi mes bien-aimés, Fuyez l’idolâtrie, éclairée par la magie de l’art et bercée par l’écho silencieux des générations d’artistes qui ont marché ces mêmes sentiers créatifs.

                                                                                                                                                                                                   /// Yasmine OUYAHIA 

 

Dans le monde de l’art, une conversation éternelle et silencieuse se déroule, un dialogue perpétuel entre les maîtres d’hier et les créateurs d’aujourd’hui. C’est une conversation qui transcende les époques et les géographies, un échange d’idées, de techniques, et de passions qui alimente l’évolution constante de l’art. Dans cet univers mystérieux où la créativité se déploie, l’artiste visuel Loïc Floch aka Fenx se démarque en brisant les chaînes de l’idolâtrie et en s’aventurant courageusement vers de nouveaux horizons artistiques.

FenX devant Maybe I just wanna be yours –  visuel prit au centre d’Arts plastiques et contemporains du Prieuré de vivoin.

Au cœur de cette quête artistique, il y a la notion d’idolâtrie, une adoration fervente envers ceux qui ont pavé la voie. Fenx, tout en honorant ses idoles, se libère des contraintes qu’il s’était imposées jusqu’alors. Il reconnaît l’influence profonde que ses prédécesseurs ont eu sur son travail, mais il ne s’y enferme pas. Au lieu de cela, il embrasse l’évolution continue de l’art, où chaque artiste est un maillon d’une chaîne sans fin, transmettant un héritage tout en créant quelque chose de nouveau.

Fenx Be my very own constellation

Fenx, dans son cheminement artistique, a puisé dans cette conversation permanente. Il a scruté les liens entre les générations d’artistes, du Fauvisme de Matisse aux révolutions du Pop Art américain. Les maîtres du Pop Art, à l’image de Warhol, Lichtenstein, et Wesselmann, ont eux-mêmes célébré Matisse, créant un pont entre des mouvements artistiques apparemment disparates. Tout en s’inspirant de ces maîtres américains, il a su créer son propre langage artistique, fusionnant le féminin et la culture pop avec une touche personnelle et audacieuse. La féminité, sous toutes ses formes, est une source inépuisable de questionnement pour Fenx. Il explore cette thématique avec sensualité, représentant des figures féminines à la fois sensuelles et sportives dans des piscines californiennes, ou en hommage à Wesselmann, jouant avec les codes de ce maître de la Pop Art. Dans son traitement plus abstrait, Fenx parvient à faire coexister la sensualité et les formes simplifiées, empruntant un chemin artistique qui rappelle les audaces de Matisse.

Fenx Just another way to survive

L’influence du Pop Art américain sur Fenx est indéniable, mais il ne se limite pas à reproduire des icônes populaires. Il s’approprie ces influences pour créer un dialogue entre figuration et abstraction, explorant les émotions de la couleur et l’existence de l’aplat. L’artiste se démarque en dépassant la simple adoration de ses idoles, en se projetant dans un espace muséal où le culte et l’idolâtrie se répondent.

À l’image de Matisse, qui voyait en le noir une couleur et une lumière, Fenx libère les formes avec une maîtrise inédite, jonglant entre contours, aplats, palettes de couleurs, et reliefs. Il cherche à réunir deux époques, deux mondes, dans un jeu subtil d’ombres colorées. Ses paysages californiens, bercés par une lumière unique, invitent le spectateur à basculer vers un nouveau monde, à explorer des horizons inconnus.

Your conscience sweet like honey – Prieuré de Vivoin

En suivant cette lumière, Fenx émerge comme un artiste qui transcende les frontières de l’idolâtrie, embrassant la richesse de la conversation artistique qui perdure à travers les âges. Il brise les chaînes qui le retenaient à ses idoles, pour s’aventurer courageusement dans un territoire où l’art se renouvelle sans cesse, où chaque coup de pinceau est une note dans la symphonie éternelle de l’art.

Just another way to survive X Made in a Hollywood basement – visuel prit au centre d’Arts plastiques et contemporains du Prieuré de vivoin. 

Galerie Taglialatella

  • Adresse : 32 Boulevard du Général d’Armée Jean Simon.
  • Code postal : 75013
  • Ville : Paris
  • Pays : France