Miss Tic, Muses et Hommes

Du 3 novembre au 12 janvier, la galerie Lélia Mordoch présente l’exposition Muses et Hommes de l’artiste street Miss Tic ; une anthologie décalée, mais non moins engagée, de la représentation des femmes dans l’histoire de l’art. 

Née à Paris en 1956, Miss Tic est considérée comme l’une des pionnières du street art en France, rien moins ! Ses oeuvres commencent à fleurir sur les murs de Paris dès 1985 ; des images de femme – le plus souvent récupérées dans des magazines ou des affiches – et des épigrammes peints au pochoir. Sous l’impulsion de l’artiste, la rue devient le théâtre de ses élucubrations rêveuses et poétiques, parfois cyniques et cinglantes, propres à titiller l’oeil critique des passants. En 2000, Miss Tic pousse l’histoire de l’art dans la rue avec le projet Muses et Hommes par lequel elle se réapproprie dix-neuf chefs-d’oeuvre, de la Renaissance au Fauvisme. Mais les affres du temps opérant, ces créations éphémères ont depuis disparu ; restent des photographies aujourd’hui exposées à la galerie Lélia Mordoch.

La Joconde de Léonard de Vinci, la Vénus de Botticelli, mais aussi Raphaël, Le Caravage, Rembrandt, Delacroix, Gauguin, Toulouse Lautrec, Goya ou Rubens, autant de tableaux mythiques version street art signées de la furieusement féministe Miss Tic. Sur les murs de la ville, l’artiste expose – brandit ! – ces « muses muettes dont les peintres n’expriment que les corps » ; des portraits de femmes toujours accompagnés de ses légendaires épigrammes. Ainsi le portrait stoïque de Mona Lisa s’accompagne t-il d’un amusant « Pour sourire il faut avoir beaucoup pleuré », tandis que nous pouvons lire à côté de La Baigneuse Valpinçon d’Ingres « Femmes passives, femmes faciles / Elles ont bon dos ». Soit une manière singulière et ludique de questionner la représentation des femmes dans l’histoire de la peinture, mais aussi les élever au digne rang de « déesses, madones et figures héroïques ». Tout un combat.

Avec Muses et Hommes, Miss Tic offre donc une anthologie rieuse et militante de la femme dans l’art occidental ; l’art qui s’impose ici au public hors des musées, dans une célébration de valeurs que nous souhaiterions éternelles et universelles.

Vernissage le jeudi 2 novembre de 18 à 21h.

Texte : Léa Houtteville

Crédit visuel : Miss Tic, Pour sourire il faut avoir beaucoup pleuré [détail], 2000, photoraphie contrecollée sur aluminium, 160×120 cm ©Miss Tic

Galerie Lélia Mordoch

  • Adresse : 50 rue Mazarine
  • Code postal : 75006
  • Ville : Paris
  • Pays : France
  • Tel : 01 53 10 88 52
  • Site Internet : www.leliamordochgalerie.com
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Galerie Lélia Mordoch

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