Rada Tzankova au 16 rue Voltaire

Pour sa prochaine exposition personnelle dans le nouvel espace 16 rue Voltaire, Hors Série, l’artiste bulgare Rada Tzankova présente un ensemble de peintures, tondos, livres du 29 septembre au 27 octobre 2022.

/// Virginie Beauvais

Hors Série : qui ne suit pas la numérotation séquentielle habituelle, qui n’appartient pas à une série. Se dit d’un journal, d’un magazine vendu séparément ou adjoint à l’édition normale, et souvent consacré à un thème particulier.

Dans l’exposition Hors Série de Rada Tzankova, aucune thématique particulière mais des œuvres singulières autour du mouvement, tel un leitmotiv. Celui que Rada Tzankova explore au travers de la peinture, du dessin et d’autres médiums qui impliquent le papier, la toile, comme le rondo.

L’exil, les époques, les cultures, les rêveries, les citations, les rencontres sont autant de territoires mouvants qu’explore Rada Tzankova dans son œuvre. Elle en crée une écriture visuelle qui traduit son questionnement sur le mouvement, celui du monde en mutation et celui de l’âme humaine.

S’inspirant quotidiennement de choses vues, de couleurs, de musiques entendues au gré de ses voyages et ses promenades, des ensembles prennent forme sous le trait fluide de l’artiste. Au sein de ces fragments d’univers, montagnes, cours d’eau, personnages aux activités diverses, des courants circulent laissant le paysage évoluer, s’approfondir. On y avance avec la perception d’un lien étroit entre les éléments, dans une fluidité qui défie les notions de mesure, de progression, de conquête. 

Son style, entre abstraction et figuratif, tragédie et transfiguration, refuse l’autorité des échelles communes. Elle développe une iconographie, un vocabulaire qui lui sont propre en jouant avec les mots et les sens, en se moquant des contraires.   

Hors Série réunira une sélection d’œuvres inédites et éclectiques de Rada Tzankova et met en avant ce mouvement à découvrir avec des œuvres comme « De passage », « En attendant », « M.M »…

L’exposition présentera également plusieurs œuvres de sa dernière série « Temps suspendu » qui posent questions sur le mouvement entre l’intime et l’étranger, l’âme et la vie, l’être libre et celui contraint dans l’espace mais à l’esprit libre. Ce mouvement, qui s’inscrit au cœur des créations de l’artiste, explore la relation intime de l’être au monde, de l’humain qui cherche sa place, et le spectateur est invité à circuler dans cet univers, protéiforme au sein de sa perceptible unité.