Un conte et des monstres à l’esthétique urbaine et surréaliste

C’est jusqu’au 20 novembre que la Cohle Gallery expose ces œuvres à l’univers graphique étonnant. L’artiste américain Peter Opheim conjugue art contemporain et surréalisme pour donner naissance aux monstres qui composent sa nouvelle aventure « Swamp and Cave ».

 

/// Quentin Didier

 

La patte de Peter Opheim est indéniablement reconnaissable entre mille. Son expression artistique laisse en effet totalement déborder son imagination, rapprochant sa peinture à l’huile du cinéma d’animation ou même du jeu vidéo. L’artiste américain compose en effet le portrait de créatures au design surréaliste, protagonistes d’un conte qu’il a lui-même crée de toutes pièces.

Son travail parle donc en premier lieu à l’enfance. Il s’appuie sur le médium du conte dont la portée est d’aborder des sujets matures et de déconstruire peurs et angoisses par le biais du fantastique. Ici, l’une des créatures doit traverser maintes épreuves pour retrouver un oiseau disparu sur une île mystérieuse. Peter Opheim reprend dans Swamp and Cave le motif de la quête initiatique, proposant un très singulier récit d’aventures sur toile.

 

Swamp and Cave ©Peter Opheim

 

Mais l’expressivité des personnages représentés témoigne de la maturité inhérente à ce conte. L’inspiration surréaliste donne une profondeur certaine à cette exposition que ce soit dans le fond, mais aussi dans la forme. La technique de Peter Opheim est particulièrement précise et soignée, donnant lieu à une esthétique proche du cinéma d’animation, mais plus travaillée et brillante encore. Le peintre américain réussi véritablement à associer l’art contemporain avec le dessin animé, et à y ajouter une pointe de surréalisme. Il utilise pour chaque personnage une large palette de couleur tout en conservant une cohérence chromatique dans son univers.

 

 

Visuel article : Swamp and Cave ©Peter Opheim