Apogée du non-figuratif à la galerie de l’Europe

Du mardi 14 février au samedi 4 mars 2023, la galerie de l’Europe met à l’honneur deux artistes contemporains : Catherine Barthelemy et Jacques Reverdy. Leurs compositions abstraites et colorées se mêlent parfaitement dans une atmosphère à la fois poétique et onirique.

/// Lolita Fragneau

Catherine Barthelemy est née en 1951 à Lille. Dès l’enfance, elle se passionne pour le dessin, et c’est naturellement qu’elle se dirige vers l’Ecole des Beaux-Arts de Nice puis de Tours au début des années 70. En 1987, elle poursuit sa formation artistique en intégrant la prestigieuse Ecole du Louvre de Paris. Natures mortes, paysages, nus, aucun genre classique n’échappe à son savoir. Pourtant, c’est plutôt la non-figuration qui retiendra largement son attention, et elle affirme elle-même qu’il « n’y a ni figure, ni motif. Ma peinture n’est pas paysage. On la reçoit, on la ressent et on y voit ce qu’on veut. » Ses œuvres sont caractérisées par la matière visible et empâtée ainsi que la variation entre couleurs chaudes et froides, qui rend chaque toile plus puissante que la précédente. Aucune composition n’est narrative, et pourtant on y lit aussi bien la mélancolie que la tristesse, l’espoir comme la douleur.

Quant à Jacques Reverdy, il est artiste peintre, vivant et exerçant à Juigné-sur-Loire près d’Angers. Après une licence d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art, il débute sa carrière en tant que professeur d’Arts Plastiques dans l’Éducation nationale, puis dans l’Enseignement supérieur du ministère de l’Agriculture. Depuis les années 80, il participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives, essentiellement dans le Grand-Ouest, le Centre de la France et Paris. A l’instar de Catherine Barthelemy, ses œuvres s’éloignent du réel. Colorées, vaporeuses, et s’approchant presque de la calligraphie, elles offrent une vision onirique peu commune. Abstrait, certes, mais le geste reste maîtrisé, appliqué, tout en finesse et en contraste élaboré.